Avant de se rendre au stade, Vladimir Guerrero remplit des plats Tupperware avec des spécialités de son pays - du riz à la dominicaine, du poulet assaisonné et du habichuelas. Certains de ses coéquipiers comptent bien là-dessus, au Angel Stadium.

Ce n'est pas un secret dans le vestiaire des Angels, et dans plusieurs autres des ligues majeures: Altagracia Alvino, la mère de Guerrero, est toute une cuisinière.

«Elle est la meilleure», a dit le deuxième but des Yankees Robinson Cano, un Dominicain lui aussi, qui a droit à une portion à chaque visite des Yankees.

«Je mange de ce qu'elle nous prépare depuis ma première année dans les majeures en 2005, a dit Cano. Delicioso»

Guerrero est présentement sur la liste des blessés de 15 jours, en raison d'une élongation musculaire au genou droit. Il a commencé à amener de la nourriture à ses coéquipiers dès son arrivée dans les grandes ligues avec les Expos, en 1997. Lui et sa mère ont poursuivi la tradition quand le voltigeur s'est joint aux Angels comme joueur autonome, en 2005.

Alvino est parfois debout à 7h du matin pour commencer à préparer les plats.

«Ce n'est pas que j'aime particulièrement faire ça, a confié Alvino à l'Associated Press, en espagnol. Mais nous sommes plusieurs, et je préfère m'occuper moi-même de les nourrir, plutôt que ce soit quelqu'un d'autre.»

Il y a effectivement beaucoup de bouches à nourrir. Guerrero a six enfants, et il reçoit souvent la visite de ses nièces et de ses neveux. Lors du dernier séjour à domicile des Angels, les enfants de son frère Wilton étaient en ville avec leur mère.

«Le poulet est le mets préféré de Vladi, a dit Alvino, qui n'a pas de versions écrites de ses recettes. Il aime le poulet, le riz et les fèves. Il aime cuisiner, mais il n'a pas besoin de le faire. J'ai déjà fini quand il se réveille.»

Alvino a commencé à cuisiner pour son fils car il n'aimait pas les plats qu'on servait dans les chambres des joueurs, avant les matches. Elle ne voulait pas qu'il joue avec l'estomac vide, et elle s'inquiétait souvent à savoir s'il s'adaptait bien à la vie à Montréal. Elle a emménagé avec lui en 1997, puis a toujours habité avec lui par la suite. Sa présence est bien appréciée de Guerrero.

«C'est tellement agréable qu'elle soit ici, a dit l'ancien des Expos. Ça me rend plus confortable. C'est plaisant de la retrouver après un long voyage à l'étranger. Ça me fait sentir davantage chez moi.»