Confronté à un tarissement des candidatures, le Comité international olympique (CIO) a promis mercredi des millions de dollars d'aides et une réduction des coûts pour les villes intéressées par l'organisation des jeux Olympiques d'hiver de 2026.

«Le CIO va très largement contribuer aux efforts du Comité organisateur des jeux Olympiques, avec une contribution de 925 millions de dollars, c'est ce que nous avons promis aux villes pour 2026», a déclaré Christophe Rubi, directeur des jeux Olympiques au CIO, lors d'une conférence téléphonique.

La somme finale pourrait être encore plus élevée, en fonction des résultats de la renégociation de contrats commerciaux en cours.

Quatre villes, Sion (Suisse), Stockholm (Suède), Calgary (Canada) et Sapporo (Japon), explorent une éventuelle candidature pour ces jeux.

Les États-Unis pourraient également se manifester avant la date limite du 31 mars, mais le comité olympique américain a indiqué début décembre qu'il «penchait plus vers 2030».

Côté américain, Denver (Colorado), Reno-Tahoe (Californie/Nevada) et Salt Lake City (Utah), hôte des JO d'hiver 2002 -les derniers organisés aux États-Unis-, ont fait part de leur intérêt.

Le choix de la ville hôte des JO-2026 sera annoncé à Milan, en septembre 2019.

Une délégation du CIO est à Calgary, ville hôte des jeux d'hiver en 1988, afin d'évaluer une éventuelle candidature pour 2026, a indiqué mercredi le CIO.

«Vous arrivez avec un terreau extrêmement fertile, avec des actifs qui sont très favorables pour monter une superbe candidature», a dit de Calgary M. Rubi.

À ce stade, la municipalité n'a pas donné son aval à cette candidature en émettant des réserves sur la facture finale pour les contribuables.

Le CIO a expliqué à l'automne vouloir faire baisser de 30% les coûts des candidatures pour les JO-2026, en faisant passer de deux à une seule année leur temps de campagne.

Plus généralement, le CIO examine «un ensemble très vaste de mesures d'économies, une centaine (...), et réellement, elles vont faire une différence, sans aucun doute», a promis M. Rubi.

À titre d'exemple, Calgary peut très bien envisager de tenir les jeux en se servant des installations de Whistler et de Vancouver, dans la province voisine de Colombie-Britannique, et ville hôte des JO-2010.

«Cela va dans le sens que nous voulons. Ce ne serait pas une candidature jumelée, ce serait Calgary, mais en utilisant des sites hors de l'Alberta (...) Il n'y a pas limites géographiques», a insisté M. Rubi en rappelant que la compétition d'équitation des JO de 2008 à Pékin avait eu lieu à Hong Kong.

«Nous avons même dit que si c'est hors du pays hôte, ce qui ne serait pas le cas au Canada, que nous serions ouverts à une telle solution. Nous ne mettons donc pas de frontières ou de distance», a-t-il conclu.