Jacques Rogge, le président du Comité international olympique, a écarté fermement toute idée de partage des épreuves des Jeux olympiques d'hiver 2018, attribués à la station sud-coréenne de Pyeongchang, avec la Corée du Nord.

«Le CIO attribue les Jeux à une ville et un pays», a déclaré M. Rogge aux journalistes à Tokyo, où il assiste aux cérémonies du centenaire du Comité olympique japonais.

«Selon la Charte olympique, cette possibilité est inenvisageable, a ajouté le dirigeant. Nous n'allons pas changer la Charte olympique, sinon cela compliquerait trop notre organisation».

«Il pourrait y avoir des actes symboliques, comme un défilé commun aux cérémonies (comme ce fut le cas aux JO de 2000 et 2004), voire la participation d'une équipe commune», a ajouté le président du CIO. «C'est quelque chose que nous pourrions envisager, et qui aurait qui plus est un impact symbolique fort. Mais n'espérez pas que le CIO accepte une répartition des sites entre les deux pays», a-t-il souligné.

«Nous estimons que les Jeux sont une chose suffisamment compliquée pour être organisés avec deux centres de décision», a encore affirmé Jacques Rogge.

Il a rappelé le succès de la co-organisation du Mondial 2002 de soccer par le Japon et la Corée du Sud, tout en précisant qu'«il ne fut pas très facile d'avoir deux pays aux cultures, traditions et histoires différentes de s'accorder», et que s'il est possible de co-organiser lorsqu'il s'agit d'un seul sport, cela l'est beaucoup plus quand il y en a vingt-huit.

Mercredi, un responsable sportif nord-coréen cité par la presse sud-coréenne avait affirmé que la Corée du Nord souhaitait partager certaines épreuves des Jeux olympiques d'hiver 2018, attribués la semaine dernière à la ville sud-coréenne de Pyeongchang.

La présidence sud-coréenne a cependant estimé que l'idée de partager l'organisation n'était pas envisageable.