Les deux superstars de la NBA, LeBron James et Stephen Curry, ne digèrent pas l'élection de Donald Trump à la Maison-Blanche, le premier critiquant son décret migratoire, le second son fournisseur d'équipement pour des propos pro-Trump.

Dans un entretien au magazine Hollywood Reporter paru mercredi, LeBron James a dénoncé le décret anti-immigration pris par Trump qui suspend l'entrée aux États-Unis des ressortissants de sept pays à majorité musulmane pendant au moins trois mois et des réfugiés pendant quatre mois.

«Je ne suis pas d'accord avec cette politique ou avec toute politique qui exclut et divise les gens», a déclaré le joueur-vedette des Cavaliers de Cleveland.

«Je suis aux côtés des très nombreux Américains qui croient que cette politique ne représente pas ce que sont les États-Unis et nous devons continuer à faire entendre notre voix», a poursuivi le triple champion NBA.

«La diversité fait la force de ce pays», a-t-il ajouté.

Durant la campagne présidentielle, «King James» s'était engagé aux côtés de la candidate démocrate Hillary Clinton, tout comme l'autre vedette de la NBA, Stephen Curry, des Warriors de Golden States, qui s'est aussi exprimé mercredi.

Curry contre son commanditaire

«J'ai passé toute la journée au téléphone avec plein de personnes d'Under Armour et avec mon entourage pour essayer de comprendre ce qu'il se passait et quelle était vraiment la position d'Under Armour», a expliqué Curry au quotidien Mercury News.

«Si les dirigeants (d'Under Armour) n'ont pas les mêmes valeurs que moi, aucune somme d'argent, rien ne pourra m'obliger à être ce que je ne suis pas», a prévenu le double meilleur joueur (MVP) en titre de la NBA.

Curry, qui a affiché lors de la campagne présidentielle son soutien à la candidate démocrate Hillary Clinton, est la figure de proue pour le basket d'Under Armour, une marque américaine de vêtements sportifs et de baskets.

Le directeur général d'Under Armour, Kevin Plank, avait déclaré lors dans un entretien à la chaîne de télévision CNBC mardi que Donald Trump était «un président favorable aux affaires, ce qui était un véritable atout pour le pays».

Curry a assuré en plaisantant lors de son entretien avec le Mercury News qu'il était «d'accord avec cette description d'atout ("asset" en anglais), à condition d'enlever "et" à la fin», ce qui donne le mot «ass», c'est à dire fesses.