Après un lock-out de 160 jours, la NBA a repris ses activités dans une véritable frénésie, il y a une dizaine de jours, avec l'ouverture des camps d'entraînement abrégés. Les joueurs ont beaucoup cédé dans les négociations - leur part des revenus passant de 57% à 51,2%, entre autres concessions -, mais ils ont sauvé une bonne partie de leur salaire cette saison en acceptant de disputer une saison «compressée» de 66 parties qui commencera dimanche, le jour de Noël, avec cinq matchs mettant en vedette les meilleures équipes.

La dernière semaine a été particulièrement confuse avec l'embauche de dizaines de joueurs autonomes et de nombreuses transactions, incluant évidemment celle qui a permis aux Clippers de Los Angeles d'acquérir Chris Paul des Hornets de La Nouvelle-Orléans. Comme cette équipe est actuellement gérée par la NBA et appartient techniquement aux 29 autres propriétaires, le sort du garde étoile a suscité tout à la fois convoitise et jalousie.

Une première transaction, qui aurait envoyé Paul aux riches Lakers de Los Angeles, a été annulée par le commissaire David Stern après que certains propriétaires se furent plaints. Une deuxième a échoué quand les Clippers ont jugé la NBA trop gourmande, mais ils ont finalement donné beaucoup (Eric Gordon, Chris Kaman, Al-Farouq Aminu, le choix de première ronde des Timberwolves du Minnesota en 2012 en plus de deux choix de deuxième tour) pour obtenir un joueur qui pourrait devenir autonome dans deux ans.

Avouons toutefois que la perspective de voir Paul et Blake Griffin (la nouvelle super étoile de la NBA) ensemble sur un court est séduisante et il faudra assurément compter avec les Clippers cette saison.

Une autre étoile, Dwight Howard, pourrait changer d'équipe bientôt puisque le Magic d'Orlando craint de le voir s'envoler l'été prochain quand il sera autonome.

Le centre de 6'11 veut jouer dans un grand marché et les Lakers sont encore dans le portrait, tout comme les Nets du New Jersey, qui joueront à Brooklyn la saison prochaine.

Les Mavericks de Dallas, champions en titre, seront encore parmi les favoris, tout comme leurs rivaux en finale la saison dernière, le Heat de Miami. Les jeunes des Bulls de Chicago et du Thunder d'Oklahoma City vont progresser encore et pourraient se mêler à la lutte.

En revanche, les Lakers et les Celtics de Boston ont probablement passé leur date de péremption, à moins que l'une ou l'autre des deux formations ne fasse une acquisition significative d'ici au printemps.

Ça commence à Noël, on l'a dit, et personne n'aura le temps de souffler jusqu'à la finale de juin.