Le pivot français des Bulls de Chicago Joakim Noah, devra payer une amende de 50 000 dollars pour avoir insulté un spectateur, dimanche lors du match 3 de la finale de Conférence Est de NBA contre Miami, un écart de langage pour lequel il s'est excusé lundi.  

«Je m'excuse, a déclaré Noah. Le supporteur m'a dit quelque chose que je pensais irrespectueux et dans le feu de l'action j'ai dit quelque chose que je n'aurais pas dû dire.»

«J'étais frustré et je ne voulais pas manquer de respect à quiconque», a-t-il ajouté.

Le joueur a ensuite rencontré lundi les dirigeants de la NBA qui ont décidé de lui infliger une amende de 50 000 dollars, a annoncé la NBA.

Des images de télévision montrent le Français faire une remarque, vraisemblablement homophobe, en s'asseyant sur le banc, cinq minutes après le début du match face au Heat perdu 96-85.

«Je ne voulais heurter les sentiments de personne, a ajouté Noah. Tous ceux qui me connaissent savent que je ne suis pas comme ça. Je suis quelqu'un ouvert d'esprit. J'ai dit une mauvaise chose et je vais en assumer les conséquences, comme un homme.»

Lundi, une association américaine contre les insultes à caractère homophobe (GLAAD) a réagi en assurant être en contact avec la NBA et que cette dernière «prenait la situation très au sérieux».

«L'excuse de Noah est un début», a ajouté l'association, appelant la NBA a prendre «des mesures disciplinaires».

Le mois dernier, le meneur des Lakers Kobe Bryant avait été sanctionné d'une amende de 100 000 dollars par la NBA pour une remarque similaire à l'encontre d'un arbitre.

Le comité international IDAHO, organisateur de la Journée mondiale contre l'homophobie et la transphobie, a pour sa part demandé au joueur de «soutenir activement une campagne de lutte contre l'homophobie».

Noah «a insulté un supporter de l'équipe adversaire en déclarant: "fuck you faggot", c'est-à-dire, "va te faire foutre, pédé". Le Comité IDAHO ne peut que dénoncer des sorties de ce genre, qui banalisent l'injure, qui banalisent l'homophobie, et qui en outre, dégradent fortement l'image du sport», a déclaré l'association dans un communiqué.