Les Lakers de Los Angeles entament la défense de leur titre de champions de la NBA jeudi face aux Celtics de Boston, leurs ennemis de toujours contre lesquels ils voudront laver l'affront de la finale 2008, perdue 4 matchs à 2.

Dans cette affiche classique de la NBA, l'avantage est aux Celtics, qui l'ont emporté neuf fois en finale, contre deux défaites. Cependant, les Californiens affirment qu'ils mettront de côté le poids du passé quand sera donné, à Los Angeles, le coup d'envoi de la série.

«Le match Celtics-Lakers signifie beaucoup pour chacun à cause de l'histoire, même aux plus jeunes, relève l'entraîneur des Celtics Doc Rivers. Mais 2008 était 2008. Nous n'allons pas beaucoup nous appuyer sur ça. Ce sont maintenant deux équipes totalement différentes.»

La déconvenue de 2008 reste pourtant dans les têtes du côté des Lakers. Notamment le sixième match, qui donna la victoire décisive aux Celtics, perdu (131-92) et qui reste comme une des pires corrections jamais reçues par la prestigieuse franchise.

La défense de Boston avait broyé des Lakers bien tendres et réduit Kobe Bryant, pourtant le joueur par excellence de la saison régulière, à un quasi silence.

«Tout le monde dans l'équipe se souvient de ce qu'il s'est passé», soutient le pivot des Lakers Andrew Bynum. «Nous étions jeunes sur plein de points, se rappelle l'entraîneur des Lakers Phil Jackson. Cette équipe est plus mûre et expérimentée.»

Cette année encore, Kobe Bryant reste l'atout numéro 1 des Lakers, qui pourraient conquérir leur 16e titre de la NBA, alors que les Celtics, équipe la plus sacrée, tenteront d'en remporter un 18e.

L'exemple des aînés



Facile vainqueur du Magic d'Orlando (4-1) la saison dernière, les Lakers vont s'inspirer de leurs aînés qui avaient remporté trois titres d'affilée entre 2000 et 2002.

«Ils nous ont enseigné ce qu'il fallait faire pour gagner. Nous avons ce qu'il faut pour gagner, en termes de défense, d'énergie, au rebond, plus qu'il y a deux ans», estime Bryant, 31 ans, qui est en quête de son cinquième titre en 11 ans pour rentrer dans l'histoire du club, aux côtés de Magic Johnson, Jerry West ou encore Kareem Abdul-Jabbar.

Pour le premier match, Rasheed Wallace est incertain du côté des Celtics en raison de douleurs au dos. Bynum, qui a subi une ponction au genou droit, est, en revanche, apte à jouer.

«Je suis disponible pour faire ce que me l'on demande, pour n'importe quel temps de jeu, affirme-t-il. On n'arrive pas à ce niveau de la compétition pour dire: 'OK, je ne peux pas aller plus loin'.»

Le face-à-face entre Ron Artest, nouveau joyau des Lakers, et Paul Pierce sera très attendu jeudi. «Pierce est un adversaire très difficile, mais Ron est de taille pour ce défi», détaille Bryant.

Individuellement comme collectivement, le choc s'annonce donc titanesque. «En 2008, vous aviez deux équipes qui n'avaient jamais gagné, résume Rivers. Maintenant, vous avez deux formations qui savent comment gagner un titre et qui vont s'affronter.»