L'Agence mondiale antidopage (AMA) a fait un premier pas vers une réforme de la lutte antidopage en ratifiant le principe de sanctions systématiques et graduelles contre les pays en non-conformité avec le Code mondial antidopage, dimanche lors de la réunion de son Conseil de fondation à Glasgow.

Le Conseil de fondation a par ailleurs entériné la mise en place à partir de janvier 2017 d'un programme destiné à protéger et aider financièrement les lanceurs d'alerte.

Si le principe de sanctions graduelles appliquées par l'AMA a été accepté, il faudra maintenant le traduire en termes réglementaires, ce qui pourrait prendre plusieurs années, selon le directeur de l'AMA Olivier Niggli.

«C'est un immense pas dans la bonne direction», a estimé le président de l'AMA Craig Reedie, réélu pour un deuxième mandat de trois ans dimanche. Le dirigeant écossais s'est félicité que le cadre des réformes ait reçu «le fort soutien des athlètes et du mouvement olympique».

D'autant que l'AMA a été sévèrement critiquée récemment. La semaine dernière, l'Association des comités nationaux olympiques (ACNO) avait notamment regretté le moment choisi par l'AMA pour révéler des informations «déstabilisantes pour l'ensemble du mouvement sportif», faisant référence à la suspension du laboratoire de Doha la veille de la réunion de l'ACNO dans la capitale qatarie et à la publication de la première partie du rapport McLaren révélant le scandale de dopage d'État russe juste avant les JO de Rio.Le Brésil, l'Azerbaïdjan et l'Indonésie non-conformes

Le Brésil, l'Azerbaïdjan et l'Indonésie ont été déclarés en non-conformité avec le Code mondial antidopage, a décidé le Conseil de fondation de l'Agence mondiale antidopage, réuni dimanche à Glasgow.

Le Brésil avait été placé, comme cinq autres pays, dont la France, sous surveillance lors du conseil de fondation de l'AMA, réuni en novembre 2015 à Colorado Springs.

L'AMA réclame un changement de réglementation dans la lutte antidopage pour le Brésil et l'Azerbaïdjan.

L'Indonésie est, elle, déclarée non conforme pour avoir eu recours à un laboratoire non accrédité par l'AMA.

Le laboratoire de Rio avait perdu son accréditation en juin à deux mois des JO-2016, avant de la retrouver quelques semaines plus tard, à temps pour la quinzaine olympique.