Bien sûr, il ne sert à rien de tirer de grandes conclusions d'un camp d'entraînement, surtout pas le deuxième jour, mais peut-être, on dit bien peut-être, que le Canadien s'est déjà déniché une combinaison gagnante pour la prochaine saison.

À son premier véritable entraînement dans le maillot du Canadien, vendredi, Pierre-Alexandre Parenteau s'est retrouvé dans un trio complété par David Desharnais et Max Pacioretty. L'idée n'a pas paru mauvaise, loin de là, et les trois hommes avaient l'air d'avoir ce genre de complicité à la fois rare et efficace qui fait le bonheur des entraîneurs.

«On va tenter différentes combinaisons, on va essayer des choses, mais oui, ils ont bien fait ça», a résumé l'entraîneur Michel Therrien au terme de ce match simulé entre chandails rouges et chandails blancs.

On aura compris que bien des trucs peuvent changer d'ici au 8 octobre, date du premier match de la saison à Toronto. Mais en attendant, Parenteau s'amuse ferme en compagnie de ses deux équipiers. «Il y a un bon rapport entre nous, a-t-il observé. C'est encore tôt et l'équipe va tenter des choses, mais je pense qu'on peut faire un excellent trio dans cette ligue. Ces deux gars-là sont habitués à jouer ensemble. Je veux seulement tenter de les rendre meilleurs qu'ils ne le sont déjà. C'est à moi d'apporter des ajustements dans mon jeu.»

David Desharnais semblait d'accord lui aussi. «Pierre-Alexandre, c'est un gars intelligent qui est capable de réussir des jeux. Ce ne fut qu'un petit match simulé entre nous, mais ça a bien été. J'ai aimé sa patience avec la rondelle.»

Se relancer

Parenteau, doit-on le rappeler, s'est amené ici à l'été, dans le cadre de cette transaction qui a fait déménager Daniel Brière à Denver, chez l'Avalanche du Colorado. Parenteau s'amène aussi ici avec le regard de feu de celui qui veut faire mieux, de celui qui veut effacer le mauvais souvenir de 2013-2014, quand les blessures, la malchance et une relation difficile avec son entraîneur Patrick Roy ont mené à une récolte de seulement 33 points en 55 rencontres.

Le joueur québécois ne s'en cache pas: il souhaite redevenir celui qui peut faire une différence, à l'image du joueur qu'il était il y a trois ans chez les Islanders de New York, quand il s'est offert une saison de 67 points, la meilleure de sa carrière.

«Ce fut une saison avec des hauts et des bas l'année dernière, a-t-il admis sans trop hésiter. J'ai subi une blessure et après ça, j'ai un peu perdu ma place dans l'alignement... Mais je suis ici maintenant, et c'est un nouveau départ.

«Commencer comme ça tout de suite le camp d'entraînement avec Desharnais et Pacioretty, c'est plaisant. Je vois ça comme une marque de confiance. J'adore la façon dont on fait les choses ici. On sait ce que les entraîneurs attendent de nous, c'est assez clair.»

Qu'attendent les entraîneurs? En somme, les dirigeants montréalais attendent de Parenteau une bonne contribution offensive, et la composition de ce trio-là, hier au deuxième jour du camp d'entraînement, est une forme de message à l'endroit du principal intéressé.

Une forme de défi aussi, sans l'ombre d'un doute. Le joueur de 31 ans se dit fin prêt à le relever.

«Comme je l'ai déjà affirmé, c'est à moi de suivre ces gars-là, de m'ajuster... Mais David et Max sont faciles à suivre sur la glace. Je sais de quoi ils sont faits, je connais leurs qualités. Je ne sais pas si ça va durer les trois ensemble, mais je pense qu'on pourrait rapidement trouver quelque chose de spécial entre nous.»