On ne s'attendait pas, de part et d'autre, à ce qu'Evgeni Malkin soit suspendu en vue du troisième match de la finale, mardi, en raison de la pénalité pour instigateur qu'il a écopée à 18 secondes de la fin du match.

Le Russe des Penguins de Pittsburgh s'en est pris à Henrik Zetterberg après que Maxime Talbot eût mis le feu aux poudres en dardant le gardien Chris Osgood, qui venait de recevoir un tir en plein logo.

«Pas du tout, a répondu Sidney Crosby quand on lui a demandé s'il craignait que son coéquipier écope une supension. Deux joueurs se sont frappés à qui mieux mieux, il n'y pas matière à sévir.»

Malkin ne s'est pas présenté devant la presse, mais son antagoniste Zetterberg a dit que des bagarres du genre surviennent quand les esprits s'échauffent et qu'il n'y a pas lieu d'en faire un plat.

L'entraîneur des Red Wings de Detroit, Mike Babcock, a exprimé une opinion semblable, même si dans les faits Malkin venait d'écoper d'une suspension «automatique» d'un match pouvant être revisée par la LNH.

«Il ne se produira rien, a-t-il déclaré. Les Penguins sont très compétitifs et frustrés. Ils jouent durs, très durs. Il n'y a pas d'espace sur la glace. Nous sommes satisfaits d'avoir gagné nos deux matchs à la maison. Nous allons maintenant jouer dans un amphithéâtre peu commode.»

Le préfet de discipline de la LNH, Colin Campbell, a statué sur les présomptions de tout le monde, incluant les observateurs, un peu plus d'une heure après la conclusion de la rencontre.

Dans un communiqué, il a jugé que Malkin a réagi instinctivement dans le feu de l'action, qu'il n'a pas posé le geste volontairement afin de passer un message aux Red Wings ou afin de se venger d'un incident qui se serait produit plus tôt dans la rencontre.

Campbell a tout juste fait remarquer que Malkin auraît dû écoper une pénalité d'inconduite de match parce que son chandail n'était pas attaché à sa culotte.

Le cas de Malkin n'est pas sans précédent. Campbell a absout l'attaquant Scott Walker, des Hurricanes de la Caroline, après qu'il eût asséné un violent coup de poing au défenseur Aaron Ward, des Bruins de Boston, vers la fin du sixième match de la série demi-finale de l'association Est.

Le facteur chance

Les Wings savent pertinemment que la chance a un peu beaucoup à voir dans le fait qu'ils mènent la finale 2-0.

«La pression qu'ils exercent sur nous par moments m'impressionne, a commenté Babcock. Ils ont frappé deux poteaux ce soir (dimanche). Crosby en a frappé un, Guerin l'autre.

«On a pu souffler quand Abbie (Abdelkader) a marqué en début de troisième.

EC'aurait été une fin de match différente avec un score de 2-1.»

Zetterberg a pour sa part souligné le brio de Chris Osgood devant le filet.

«Les Penguins ont provoqué plusieurs chances de marquer. Ozzie a encore été très vigilant. Il nous a sauvés encore une fois.»