L'anneau d'honneur du centenaire fait déjà grincer quelques dents. Luc Lefebvre, historien, soulève déjà un point important. Et qui va faire discuter plusieurs partisans du Canadien.

À un bout du spectre, on aura des types comme Henri Richard, Bob Gainey, Maurice Richard, Yvan Cournoyer ou Émile Bouchard qui ont été capitaines du Canadien et qui ont passé toute leur carrière à Montréal.

 

Et à l'autre, on va retrouver Denis Savard, qui n'aura passé que 17 % de sa carrière avec le Canadien et qui sera pour toujours identifié aux Blackhawks de Chicago avec lesquels il a connu ses grandes années de gloire.

Même chose pour Frank Mahovlich, qui aura sa place sur l'anneau d'honneur même s'il n'a passé que 18 % de sa carrière avec le Canadien et qu'il est pour toujours identifié aux Maple Leafs de Toronto. Et que dire de Rod Langway, qui a été intronisé au Temple de la renommée du hockey dans l'uniforme des Capitals de Washington et qui n'a disputé qu'un quart de ses matchs avec le Canadien. Ou Dick Duff et ses 29 % de matchs à Montréal, reconnu comme un joueur des Maple Leafs.

Donald Beauchamp, vice-président du Canadien, expliquait, hier, que la direction avait respecté une règle imposée à l'époque par Claude Mouton et Jean Béliveau. « On avait alors décidé qu'un membre du Temple de la renommée aurait droit de se retrouver sur une plaque dans le vestiaire de l'équipe s'il avait disputé au moins 210 matchs avec le Canadien. Frank Mahovlich en avait joué 263 et Denis Savard, 210 exactement. Pour l'anneau d'honneur, on a repris la règle des 210 matchs «, a dit Beauchamp.

C'est aussi le nombre de matchs exigés par la LNH pour qu'un joueur soit admis au régime de pension de la ligue, ajoute Donald Beauchamp. Mais il s'agit ici d'une coïncidence.

Il est certain que ceux qui ont été blessés par le sort réservé à Émile Bouchard vont l'être encore. Comment offrir le même honneur à un homme et un joueur comme lui qui a porté l'uniforme du Canadien pendant toute sa carrière dans la Ligue nationale et à Denis Savard, qui a brillé pour une équipe adversaire la très grande majorité de sa carrière ?

Certains grands noms sauvent l'honneur, c'est le cas de le dire, en franchissant de justesse la barre des 50 %. Patrick Roy a disputé 53 % de ses matchs avec le Canadien. Bert Olmstead, l'ailier gauche de Jean Béliveau, est à 56 % et curieusement, Jacques Plante n'est qu'à 64 %. Doug Harvey est à 80 % et d'autres légendes comme Guy Lafleur, Larry Robinson, Serge Savard, Guy Lapointe sont tous à plus de 85 % et leur élection ne pose aucun problème.

Vous aurez également compris que selon les critères retenus, Jean-Claude Tremblay, banni du Temple de la renommée, à cause de son passage aux Nordiques de Québec, n'a pas la chance de figurer sur l'anneau. Mais Joe Hall, qui a joué 38 parties avec le Canadien, y sera.

Petitclerc : 50 000 $ de l'Alcan

Le Comité paralympique canadien, le COC et le gouvernement sont peut-être trop bornés pour récompenser comme il serait juste la grande championne qu'est Chantal Petitclerc, mais d'autres savent reconnaître ses mérites.

On sait qu'un athlète gagnant une médaille d'or à Pékin recevait 20 000 $. Pour cinq médailles, si Chantal Petitclerc n'avait pas été handicapée, elle aurait touché 100 000 $.

Jeudi, son agent, Jean-Marc St-Pierre, et Chantale étaient reçus par les dirigeants de Rio Tinto Alcan. Sans même qu'ils aient demandé quoi que ce soit, la compagnie a présenté un chèque de 50 000 $ à Mlle Petitclerc.

Je l'ai rencontrée à l'enregistrement de Tout le monde en parle, jeudi soir, et elle avait encore les yeux brillants. Chantale et son conjoint se préparent à passer une semaine de vacances quelque part dans le Sud.

Un tout-compris sans gymnase pour qu'il soit absolument impossible de s'entraîner.

Alex Kovalev

Le grand Alex Kovalev participait à l'émission. Quel charisme ! Le beau Russe a reçu une déclaration d'amour d'Anne Dorval qui était tordante dans sa grandiloquence amoureuse et son russe approximatif. Dans le petit salon où attendent les invités, on s'est fait un devoir d'expliquer à Mme Kovalev que Mme Dorval était une comédienne et que c'était un numéro qu'il ne fallait pas prendre au sérieux.

Les gens de l'assistance étaient béats devant Alex. Ce gars-là pourrait être élu maire de Montréal s'il se donnait la peine de se présenter. Ou même chef du Bloc québécois.

Go ! Alex ! Go !