Rayée du programme olympique en 2005, avec prise d'effet après les JO de Pékin, la balle-molle mène présentement une ardente campagne afin d'être réadmise aux Jeux en 2016.

Rien que pendant les Jeux de Pékin, trois conférences de presse sur le sujet sont prévues. Les chances de la balle-molle sont meilleures que celles du baseball, qui n'ira pas loin tant que le baseball majeur boudera les Jeux et aura une politique antidopage plus laxiste que celle du mouvement olympique.

Il est toutefois loin d'être évident que la Fédération internationale de balle-molle (ISF) aura gain de cause. Malgré de réels efforts pour étendre sa popularité en Afrique, notamment, la balle-molle demeure un sport dont la diffusion est limitée à un très petit nombre de pays.

Quatre nations - les États-Unis, l'Australie, la Chine et le Japon - se sont partagé toutes les médailles depuis l'introduction de ce sport aux Jeux, en 1996. Le charme de la balle-molle est indéniable - trois manches au stade de Fengtai avant l'interruption par la pluie du match Canada-États-Unis ont suffi pour me séduire - et celles qui le pratiquent sont d'authentiques athlètes.

Mais il serait surprenant que le Comité international olympique ramène tout de suite la balle-molle au programme et force ainsi les comités organisateurs des prochains Jeux à construire des stades voués à être inutilisés par la suite.