Pour la plupart des recrues qui aspirent à faire leurs débuts dans la Ligue nationale de hockey, cette saison, la période des auditions débute dans environ deux semaines. Motivé, Derick Brassard a déjà pris une bonne longueur d'avance.

Pour la plupart des recrues qui aspirent à faire leurs débuts dans la Ligue nationale de hockey, cette saison, la période des auditions débute dans environ deux semaines. Motivé, Derick Brassard a déjà pris une bonne longueur d'avance.

Il a passé presque tout l'été à s'entraîner à Columbus, sous la supervision des entraîneurs des Blue Jackets.

"Ce n'est pas une façon de faire habituelle", confiait le jeune homme, au bout du fil, hier.

"Les Blue Jackets ont commencé ça l'an dernier avec Jared Boll. Il ne devait pas faire l'équipe, au départ, mais il a réussi à s'accrocher après avoir passé tout l'été à s'entraîner à Columbus. Il a trouvé le moyen de passer toute la saison dans la LNH. Il a même dominé la ligue au chapitre des pénalités majeures !"

Brassard n'a pas l'intention d'utiliser la même recette que Boll pour se frayer un chemin jusqu'à la LNH, mais il a quand même profité de son été à Columbus pour ajouter une dizaine de livres de muscles à sa charpente.

Au hockey, qui dit plus musclé dit plus solide, plus difficile à bousculer dans l'enclave, plus puissant dans les accélérations et plus efficace dans les bagarres à un contre un.

Autant d'éléments qui devraient plaire à Ken Hitchcock, un entraîneur qui a toujours préféré les joueurs de caractère aux joueurs de finesse.

"Au départ, je dois avouer que je n'étais pas trop vendu à l'idée de passer l'été à Columbus. J'aimais beaucoup mon programme d'entraînement personnel, à Montréal. Aujourd'hui, je crois que c'était la chose à faire", croit celui qui aura 21 ans dans un mois.

"Ça m'a donné la chance de découvrir Columbus. En plus, comme j'ai travaillé tous les jours avec l'entraîneur qui est responsable du conditionnement physique, personne ne pourra me reprocher de ne pas être en bonne forme physique durant la saison."

Il faut comprendre ici que Brassard ne veut rien laisser au hasard, cette saison.

L'an dernier, il voulait apprendre. Il se relevait d'une saison passée sur la liste des joueurs blessés, il faisait le saut chez les pros. Il n'a pas rechigné lorsqu'il a été cédé au Crunch de Syracuse de la Ligue américaine.

Cette année, il veut prendre son envol. Il ne veut pas se contenter d'un poste dans la LNH.

Il croit qu'il a sa place aux côtés de Rick Nash, Kristian Huselius, R.J. Umberger et Fredrik Modin, au sein des deux premiers trios.

Il veut faire partie de l'équipe qui permettra à la ville de Columbus de vivre, pour la toute première fois, les séries éliminatoires de la coupe Stanley.

"C'était presque logique, au fond, de m'envoyer dans la Ligue américaine la saison dernière. Je n'avais presque pas joué à ma dernière année junior, j'avais plein de choses à apprendre. J'ai quand même assez dominé quand j'ai eu la chance de jouer à Syracuse et les quelques matches auxquels j'ai participé à Columbus m'ont permis de découvrir ce qu'il fallait faire pour devenir un joueur à temps plein dans la LNH", dit-il.

Cet été, Brassard a logé chez l'analyste aux matches des matches des Jackets à la télévision, Danny Gare.

Il a peut-être appris un truc ou deux à son contact, également. Dans son jeune temps, Gare était un attaquant assez solide, chez les Sabres de Buffalo.

S'il connaît un bon camp d'entraînement et si la chance lui sourit, il aura la chance de se trouver un domicile bien à lui, d'ici peu.

sstlaurent@ledroit.com