Le parcours des sabreuses canadiennes a tourné court dans le concours individuel des Jeux olympiques de Pékin, samedi. Mais c'est surtout la défaite de la Torontoise Olga Ovtchinnikova qui a fait jaser dans l'entourage de l'équipe canadienne d'escrime.

Ovtchinnikova, classée 26e par la FIE, s'est inclinée 15-12 en huitième de finale face à la Tunisienne Azza Besbes. Elle menait pourtant 8-5 à l'issue de la première période. Mais à la seconde, Besbes a fait appel à quelques reprises à la reprise vidéo et, chaque fois, la décision de l'arbitre a été renversée par le représentant de la Fédération internationale en faveur de la Tunisienne.

«Nous étions confiants qu'elle gagne contre la Tunisienne, a révélé Danek Nowosielski, le chef d'équipe. Mais les décisions rendues à la suite des reprises ont tout changé.»

La Montréalaise Sandra Sassine a pour sa part subi une défaite de 15-10 en 16e de finale contre l'Américaine Mariel Zagunis, championne olympique en titre. Elle aussi menait (8-7) après la première période. L'athlète de 28 ans s'en voulait de ne pas avoir été capable de s'adapter au changement de stratégie de sa rivale.

«Sagounis est reconnue pour avoir beaucoup de jeux dans sa manche, a révélé Sassine. Si quelque chose ne fonctionne pas, elle peut se virer de bord et faire autre chose. Le sabre est une arme tellement rapide. Si toi, il te faut un petit délai pour t'adapter, il est peut-être trop tard.»

Après avoir éclipsé son adversaire à son premier match 15-2 en faisant appel aux contre-attaques, Sassine a continué d'opter pour cette stratégie. Mais ça n'a pas fonctionné.

«Il aurait fallu faire des parade-riposte. Je m'en veux d'avoir fait le mauvais choix d'action à la fin. J'aurais dû croire davantage à ma parade-riposte. C'est pourtant mon meilleur atout et je ne l'ai pas utilisé.»

Sassine, qui en est à ses premiers jeux, a reconnu qu'elle a vécu un mélange d'angoisse et d'émotions avant le début de la compétition.

«Ça fait longtemps que j'attendais ce moment, les Jeux olympiques. Pour moi, c'est une affaire de famille avec mon père - Henri Sassine, un olympien lui-même. Je veux vraiment bien faire.»

Quant à la Repentignoise Julie Cloutier, elle a perdu dès son premier combat face à l'Allemande Alexandra Bujdoso (15-2).

«Julie vit présentement une année de transition, a mentionné Nowosielski. Elle a appris beaucoup de nouvelles choses récemment qu'elle n'a pas encore complètement assimilées.»

Les trois coéquipières auront une autre occasion de se faire valoir, jeudi, lors du concours par équipes.