Un club privé de golf de la Colombie-Britannique refuse d'accepter comme membres des joueurs ne parlant pas anglais. Cette disposition ressemble à celle que prévoit un projet controversé, dévoilé récemment, de la Ladies Professional Golf Association (LPGA).

Le directeur du Vancouver Golf Club, qui existe depuis près de cent ans à Coquitlam, a dit que cette politique est destinée à assurer que tous les membres puissent communiquer et comprendre les règles du club. Sur les ondes de CBC, vendredi, il a expliqué que la mesure avait été adoptée il y a quelques années après que des membres potentiels, particulièrement des immigrants d'Asie de l'Est, eurent commencé à soumettre des demandes d'adhésion avec l'aide d'interprètes.

La direction demande alors à ces candidats de prendre d'abord des cours de langue, puis de refaire une autre demande d'adhésion, a-t-il dit.

En début de semaine, on a appris que le circuit de la LPGA compte implanter une politique qui se traduira par la suspension des golfeuses ne parlant pas anglais aux tournois pro-am, aux remises de trophées et aux entrevues avec les médias. Cette politique a aussitôt provoqué des critiques, y compris de la part de golfeurs masculins, qui ne sont pas assujettis aux mêmes règles.

Des experts en droits de la personne admettent que le club de golf de Coquitlam a probablement le droit de limiter l'adhésion, mais selon un universitaire, le professeur Michael Inzlicht, de l'Université de Toronto, le club a la responsabilité sociale d'accommoder les immigrants et non pas de les exclure.