La Russe Svetlana Kuznetsova, quatrième raquette mondiale, est d'une franchise déconcertante. Ses propos ne ressemblent en rien aux clichés débités par certains athlètes professionnels.

«Tu veux dire que mes résultats sont bons, mais mauvais en même temps. Tu as raison», a dit la joueuse de tennis à La Presse, questionnée au sujet de ses trois occasions ratées lors d'une finale cette année (à Sydney contre Justine Henin, à Dubaï contre Elena Dementieva et à Indian Wells contre Ana Ivanovic).

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La joueuse de 23 ans avait une attitude très décontractée, hier, au moment de rencontrer les journalistes à la veille du début de la Coupe Rogers au stade Uniprix. Malgré son excellent classement, elle est beaucoup moins populaire auprès des amateurs et des médias que d'autres joueuses du top 10.

Rien ne semble -en apparence du moins- inquiéter la no 4 mondiale. «L'autre jour, j'ai lu une citation de Michael Jordan dans un magazine sportif. Le joueur de basket énumérait tous ses paniers ratés, toutes ses parties perdues et concluait en disant que c'est la raison de son succès. C'est une excellente citation. Il faut vivre des échecs pour connaître des succès», a-t-elle souligné.

Avec le départ à la retraite inattendu de Justine Henin, plusieurs filles ont vu leur rêve de devenir la première joueuse mondiale plus accessible. Elle est du lot. «C'est le but ultime. La course est très serrée, alors tout le monde commence à douter : suis-je capable de devenir no 1?», raconte-t-elle.

Enfant, la Russe était entourée de modèles sportifs de haut niveau : une mère championne cycliste et un père entraîneur cycliste de calibre international. Elle raconte avoir trimé dur. «Je n'ai pas eu de soutien de ma fédération quand j'étais junior. J'ai dû me débrouiller seule, contrairement à d'autres. Ce n'est qu'une fois que mon nom a été fait que la fédération russe m'a aidée.»

Kuznetsova en est à sa cinquième participation à la Coupe Rogers. Elle a atteint les quarts de finale en 2006 et 2007.