Discipline relativement jeune aux JO, le tennis est un des rares sport ou un titre olympique n'est pas en tête de liste des priorités des athlètes: la plupart répondent cependant présent cette année pour tenter d'ajouter à Pékin une touche d'exotisme à leur palmarès.

Qui vraiment se souvient que c'est le Chilien Nicolas Massu qui a décroché l'or il y a quatre ans à Athènes en battant l'Américain Mardy Fish en finale? La réponse est dans la question et souligne bien que le tournoi olympique n'a pas la même portée qu'une étape du Grand Chelem.

Olympique jusqu'en 1924, le tennis a disparu des Jeux pendant soixante-quatre ans avant de faire un retour timide à l'occasion des JO de Séoul en 1988. Depuis, il rame pour retrouver du lustre. Surtout lorsqu'il est situé, comme cette année, juste avant l'US Open.

Un calendrier qui a dissuadé des joueurs comme Andy Roddick et Richard Gasquet de se rendre à Pékin. Alors qu'on pouvait craindre une avalanche de forfaits, la grande majorité des têtes d'affiche sera finalement à Pékin et les tableaux masculin et féminin (64 joueurs et joueuses) ont belle allure.

Comme aussi les deux tournois de double où la Chine compte récidiver en remportant une deuxième médaille d'or après celle de la paire Ting Li/Tian Tian Sun à Athènes.

Aléatoire

Que ce soit Roger Federer, Rafael Nadal ou Novak Djokovic chez les hommes, Ana Ivanovic, Maria Sharapova ou les soeurs Williams chez les femmes, toutes les vedettes de la petite balle jaune assurent être très motivées par l'échéance.

«C'est un de mes objectifs de l'année, souligne Federer. C'est un tournoi un peu particulier puisqu'il n'a lieu que tous les quatre ans.» Disputé sur dur, le tournoi devrait convenir au N.1 mondial, plus qu'à Nadal, mais la particularité des JO rend toute prévision extrêmement aléatoire.

Chez les femmes, où le titre est vacant depuis le départ en retraite de Justine Henin, c'est également très ouvert. Le tirage au sort, le degré de motivation et la capacité à digérer un été particulièrement chargé seront déterminants.

Comme c'est le cas avec Massu et le Chili en 2004, des pays sans grand potentiel olympique pourraient se servir du tennis pour rehausser leur bilan. On pense notamment à la Serbie qui avec Djokovic, chez les hommes, ainsi que Ivanovic et Jankovic, chez les femmes, aura une belle carte à jouer.