Pat McQuaid, président de l'Union cycliste internationale (UCI), a souhaité que le Tour de France, organisé pour la première fois hors de son égide, se déroule «sans trouble, sans problème, sans scandale».

«Le Tour est toujours le Tour, la plus grande course du monde», a déclaré à l'AFP le président de l'UCI, la fédération internationale dont le produit, le ProTour, est rejeté par les organisateurs des grands tours, notamment ceux du Tour de France (ASO).

«C'est la première fois depuis 24 ans que je ne viendrai pas sur la course. Mais je la regarderai à la télévision, en fonction de mon travail», a ajouté le président de l'UCI dont l'un des anciens stagiaires du Centre mondial du cyclisme d'Aigle (Suisse), le Kenyan Chris Froome, va disputer pour la première fois à l'âge de 23 ans la Grande Boucle.

«J'ai beaucoup d'amour pour le Tour de France. L'UCI n'a pas de problèmes avec le Tour de France, elle en a avec ses organisateurs», a souligné Pat McQuaid. «Je regrette que le Tour soit en dehors de l'UCI. J'en suis désolé mais c'est la décision de ses organisateurs. Il faut l'accepter même si c'est triste. Pour le cyclisme mondial, ce n'est pas une bonne décision. De facto, ils sont en train de construire une autre fédération internationale».

A quatre jours du départ de Brest, le président de l'UCI, toujours en conflit ouvert avec les dirigeants d'ASO, n'a pas jeté davantage d'huile sur le feu: «Je souhaite que ça se passe bien. Dans le monde, quand on parle de cyclisme, on évoque toujours le Tour de France. Un Tour sans trouble, sans problème, sans scandale, c'est une bonne chose pour le cyclisme.»

Pat McQuaid a précisé également que si l'UCI n'avait pas souhaité communiquer les éléments du passeport biologique aux autorités françaises, en charge de l'antidopage, elle avait adressé la semaine passée un courrier à toutes les équipes pour les informer en détail sur leurs coureurs.