Les craquants légumes de similicuir sont prêts à être « plantés » dans le potager, les poissons sont prêts à être « pêchés » avec la canne à pêche aimantée, les panneaux solaires sont prêts à être installés sur la maisonnette.
Le Centre des sciences de Montréal ouvre ses portes ce jeudi matin après presque un an de fermeture.
L’institution a offert des activités en ligne, notamment à l’occasion de la Journée internationale des femmes et des filles de science. Mais il n’y a rien comme recevoir des gens sur place.
« On est tellement excités, on est fébriles, lance Cybèle Robichaud, directrice de la programmation du Centre des sciences. La plus grande récompense, c’est de voir les visiteurs quand ils découvrent ce qu’on a développé. On a vraiment hâte. »
L’institution a notamment développé une toute nouvelle exposition pour les tout-petits (0-7 ans), Mini Mondo. Elle remplace l’exposition Clic !, créée en 2012, qui visait les 4-7 ans. « On a décidé d’élargir le groupe d’âge, raconte Mme Robichaud. Il y avait déjà des parents qui venaient avec des poussettes. C’est une clientèle naturelle. »
L’exposition se veut une introduction à l’écocitoyenneté, avec trois zones : la ville, la rivière et la forêt. On a gardé certains éléments de Clic !, comme une maisonnette. Mais au lieu de simplement réparer le toit comme auparavant, on installe des « panneaux solaires ».
Nous avons nous-mêmes fait un choix écoresponsable en conservant la maisonnette. C’était une activité très populaire.
Cybèle Robichaud
Le potager avec ses légumes de similicuir réalisés par Raplapla devrait aussi amuser les enfants. Tout comme l’épicerie en vrac, avec ses bagels et ses pains également faits de similicuir.
Pandémie oblige, les parents sont priés de déposer dans un bac spécial, pour désinfection ultérieure, les objets que les enfants auront décidé de « goûter ».
De grandes œuvres murales de Claudia Fortin égaient les secteurs de la rivière et de la forêt. Parmi les activités, les enfants peuvent « aller à la pêche » et apprendre à identifier quelques poissons du Québec. Ils peuvent aussi identifier des feuilles d’arbres aux couleurs automnales et les faire s’envoler au-dessus d’un ventilateur. La direction s’attend à ce qu’une joyeuse pagaille règne dans ce secteur.
Les enfants peuvent également écouter les enregistrements de bestioles de la forêt (du moustique jusqu’à l’ours) ou se réfugier dans une petite cabane pour lire tranquillement.
Les affichettes d’identification sont rédigées en français et en anglais, mais aussi en arabe, en espagnol, en créole et en mandarin.
Et pour les plus grands…
Cybèle Robichaud fait valoir que les jeunes de 8 à 12 ans ont aussi droit à une nouvelle exposition : Explore, avec sa cinquantaine d’activités interactives, a ouvert ses portes au début de décembre 2019. La pandémie a entraîné sa fermeture en mars 2020. Il y a eu une brève ouverture à l’été 2020, mais il a fallu tout refermer au début d’octobre 2020. Les installations, qui mettent en vedette de grands principes scientifiques, sont donc encore toutes neuves.
On peut notamment visiter un kaléidoscope géant, déterminer la configuration optimale d’une éolienne ou encore se jaser dans le creux de l’oreille d’un bord à l’autre de l’immense salle grâce à des soucoupes acoustiques.
Les deux autres expositions permanentes, Fabrik, créée en 2014, et Humain, ouverte en 2017, sont également accessibles. Le cinéma IMAX reprend aussi ses activités, avec les films Super chiens 3D et Dans la forêt de l’ours esprit 3D.
Il faut toutefois réserver en ligne.
« La capacité est réduite par rapport à la normale, souligne Mme Robichaud. C’est donc un moment incroyable pour visiter parce que c’est un environnement plus calme. »
Consultez le site du Centre des sciences de Montréal