Nom du projet : Les Cours Vieux-Terrebonne. Où ? Rue Saint-Joseph, au coeur du Vieux-Terrebonne.

EN TOUT 

Quatre phases tout près les unes des autres, de part et d'autre de la rue Saint-Joseph, sont prévues. Un premier immeuble comportant huit condos, le No 121, est construit et à moitié vendu.

Un autre de cinq condos sera bâti à l'arrière dans le cadre de la première phase. Sa façade donnera sur la rue voisine (la rue Laurier). Une cour intérieure avec des arbres sera aménagée entre les deux édifices.

APERÇU 

On ne construit pas n'importe quoi dans le Vieux-Terrebonne. La municipalité et les résidants ont à coeur la préservation de son âme et de son esprit.

Pharmacien devenu promoteur immobilier, Philippe Lemieux le sait très bien. Il y est né, y a grandi et élève sa famille au bout de la rue Saint-Joseph, avec sa conjointe Roxanne Walker. Au fil des ans, il a acquis de nombreuses maisons dans les alentours, qu'il a rénovées ou démolies afin de les reconstruire. Un logement à la fois, il s'est composé un intéressant parc immobilier locatif. Avec Les Cours No 121, il a poussé plus loin sa passion pour l'architecture.

Son projet a beaucoup évolué depuis qu'il a acquis le vaste terrain de 11 000 pi2 en 2010, après la fermeture de l'épicerie Metro. Il voulait au départ conserver la vocation commerciale de l'immeuble et réimplanter un marché d'alimentation, mais l'idée de contribuer à densifier le Vieux-Terrebonne s'est peu à peu imposée.

« Le contexte est favorable, souligne Michel Larue, directeur de l'urbanisme durable à Terrebonne. La Ville apprécie les projets d'une certaine densité bien intégrés dans leur environnement et acceptés par le milieu. De leur côté, les résidants veulent davantage de services de proximité, mais cela prend un peu plus de densité. »

Afin d'obtenir l'approbation de la municipalité et des résidants du secteur, Philippe Lemieux a présenté un projet particulier de construction, de modification ou d'occupation d'un immeuble (PPCMOI).

« Dans ce contexte, le promoteur doit réaliser le projet tel qu'il est soumis, précise M. Larue. Les gens ne sont pas dans l'inconnu. Cela facilite l'acceptabilité du projet. Dans ce cas-ci, il s'agit d'un projet d'insertion exemplaire. On n'entend que de bons commentaires. »

M. Lemieux a travaillé étroitement avec l'architecte Melinda Hart, de l'agence BGLA Architecture + Design Urbain. Résultat : l'ancienne boucherie, qui est devenue une épicerie et qui a été agrandie au fil du temps pour occuper la majeure partie du terrain, a été démolie pour faire place à deux immeubles distincts.

« Il fallait restituer l'alignement urbain, tel qu'il était en 1924, avec une cour entre les deux édifices, explique Philippe Lemieux. On rectifie une aberration. »

L'immeuble haut de gamme construit rue Saint-Joseph comporte deux sections de styles très différents. L'ancienne boucherie Navert, à l'architecture typique des duplex bâtis en 1924 après le terrible incendie qui a détruit le coeur du Vieux-Terrebonne, a ainsi été reconstituée en se basant notamment sur une photo d'époque. D'architecture contemporaine, l'autre moitié de l'immeuble se distingue par ses grandes fenêtres d'aluminium et son recouvrement en acier corten, qui a déjà commencé à s'oxyder et à prendre des teintes de roux. Une porte-cochère recouverte de cèdre blanc donne accès aux condos et à l'arrière, où sera aménagée une cour.

« L'acier fait la jonction entre le patrimonial et le contemporain, explique Philippe Lemieux. Il rappelle aussi le passé ouvrier de Terrebonne et les hangars de tôle rouillée, encore présents dans les environs. »

Il a eu recours à du bois lamellé-collé (qui n'est pas apparent) pour construire le No 121. Il a de plus fait équipe avec le designer d'intérieur William Comeau pour voir à l'aménagement des 8 condos. Tout a été présélectionné afin d'atteindre un haut niveau de qualité. Il ne reste qu'à choisir l'agencement des couleurs.

POUR QUI

Une clientèle variée qui aime vivre dans le Vieux-Terrebonne, « au bas de la côte », et désire contribuer à sa revitalisation.

COMBIEN 

À partir de 388 000 $, appartement-terrasse de 870 pi2, 2 terrasses totalisant 410 pi2.

À partir de 408 000 $, 1118 pi2, 2 chambres, terrasse de 120 pi2.

Électroménagers, un stationnement intérieur et un stationnement extérieur inclus, taxes en sus.

CHARGES MENSUELLES DE COPROPRIÉTÉ ESTIMÉES PAR LE PROMOTEUR 

Environ 16 cents le pied carré. Chaque condo est doté de son propre chauffe-eau instantané à gaz naturel (sans réservoir).

DANS LE VOISINAGE

Les restaurants et boutiques de la rue Saint-Pierre, la rivière des Mille Îles, l'Île-des-Moulins, le Théâtre du Vieux-Terrebonne, la Véloroute des Moulins.

ON AIME

La démarche du promoteur Philippe Lemieux, qui s'est donné comme mission de revitaliser et verdir une partie du Vieux-Terrebonne.

ON AIME MOINS 

Certaines propriétés aux alentours des Cours No 121 ne paient pas de mine. M. Lemieux a toutefois acheté une maison voisine, qu'il rénovera, et est en pourparlers avec les propriétaires de deux autres maisons à côté.

PHOTO FOURNIE PAR PHILIPPE LEMIEUX

On a reconstitué l’ancienne boucherie Navert en se basant notamment sur une photo d’époque datant de 1928, prise lors d’une inondation.

PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

L’appartement-terrasse de 870 pi2, au plafond de 10 pieds et demi de hauteur, comporte deux terrasses totalisant 410 pi2.