Difficile de trouver preneur pour un demi-sous-sol? Pas nécessairement. «On trouve toujours un acheteur qui veut payer moins cher», souligne André Lessard, courtier immobilier, spécialisé dans la vente de condos neufs.

Une bonne nouvelle pour Karyne Paquette et Alex Bélanger qui viennent de mettre leur copropriété en vente. Bien qu'ils se sentent tout à fait à l'aise et heureux dans leur petit nid, ils ont décidé de partir à la recherche d'un plus grand logement. Pour l'instant, la mère de famille, qui est également travailleuse autonome, doit partager son bureau avec sa petite fille. Faute d'espace, son lieu de travail a été aménagé dans la chambre de l'enfant. Une cohabitation qui est loin d'être idéale.

Et, aux dires de la propriétaire, depuis que le condo est sur le marché, les visiteurs qui y mettent les pieds sont plutôt impressionnés par la luminosité et l'aménagement intérieur.

La situation géographique et la luminosité sont en effet des facteurs qui jouent dans la rapidité de la vente d'un rez-de-jardin, unité souvent populaire auprès des premiers acheteurs, souligne André Lessard.

«Lorsqu'un promoteur fait un nouveau projet, les unités témoins ne sont jamais au sous-sol, rappelle pour sa part Nathalie Clément, directrice Via Capitale du Mont-Royal. Parfois les gens aiment un quartier, mais n'ont pas le budget pour acheter au troisième étage.» Les unités situées au rez-de-jardin ne sont pas pour autant le cauchemar des agents immobiliers. «Les pires demi-sous-sols, je les ai vendus quand même», tient à ajouter André Lessard, en précisant qu'il a été à l'origine de la vente de quelque 300 condos neufs. Ce qu'il entend par «pire»: pas de sorties extérieures, fenêtres donnant directement sur le trottoir et absence de fenêtre dans la chambre à coucher.