L'avenir du Silo no. 5 fait piaffer les Montréalais. L'acheteur du Complexe des silos, la Société immobilière du Canada (SIC), commence déjà son processus de consultation avant même la finalisation de la transaction avec Transports Canada. Celle-ci devrait se concrétiser en mai ou juin, au plus tard, selon son président, Mark Laroche.

«Les frais sont importants. On ne dormira pas sur nos lauriers», a-t-il indiqué cette semaine à La Presse et Cyberpresse en entrevue exclusive. Le vice-président pour le Québec, Cameron Charlebois a déclaré quant à lui : «On commence le dialogue tout de suite.» Pour ce qui est de l'option privilégiée, tout est encore ouvert, nous assure-t-on, ... sauf la démolition. Mais les deux hommes reconnaissent qu'il sera pas aisé d'y aménager des habitations parce que la fonction industrielle sera préservée sur le terrain de la Pointe au moulin. «Nos silos sont très hauts et très étroits et collés sur un port opérationnel», explique M. Laroche. Pour M. Charlebois, il faut aussi tenir compte du fait que les trains vont continuer à rouler. «L'accès est difficile. Les trains lourds de fret restent là. Ils passent quatre fois par jour. Il va falloir être très imaginatif», dit-il en rappelant que le public est plutôt contre la privatisation.

Pour la SIC, les silos représentent un emblème pour Montréal, emblème qu'il faudra réhabiliter au plus vite pour le rentabiliser. La vocation touristique du lieu, la vocation publique demeure importante. M. Laroche explique que la reconversion du site est à considérer dans son ensemble, incluant les quatre autres terrains: celui du Bassin du Havre, le terrain du la Cité du Havre, celui du stationnement de Loto-Québec et celui qui était convoité par le Cirque du Soleil. Et dans ce contexte, le logement abordable devra aussi trouver sa place, précise Cameron Charlebois qui a déjà travaillé sur le projet Benny Farm.

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