Construire soi-même sa maison est un beau projet, mais qui demande énormément de temps et d'énergie. Notre collaboratrice mode, Annie Lafrance, et son copain, Jean-François Rivard, ont été assez «fous» pour plonger tête première dans l'aventure. Nous ferons le point avec eux régulièrement pour suivre l'évolution des travaux jusqu'au dernier coup de marteau de leur maison de rêve.

Construire soi-même sa maison est un beau projet, mais qui demande énormément de temps et d'énergie. Notre collaboratrice mode, Annie Lafrance, et son copain, Jean-François Rivard, ont été assez «fous» pour plonger tête première dans l'aventure. Nous ferons le point avec eux régulièrement pour suivre l'évolution des travaux jusqu'au dernier coup de marteau de leur maison de rêve.

 Après des heures à tortiller du tuyau dans le plancher de l'étage et dans celui du garage pour déployer le chauffage radiant dans sa maison, Jean-François et Annie s'attaquent, cette fin de semaine, à du «rough and tough». Tout se passera dans le sous-sol. Au téléphone, Jean-François signale qu'il se prépare à égaliser son fond de cave avant de poser l'isolant et le treillis de métal devant supporter les fameux tuyaux pour le chauffage radiant à l'eau chaude. Ensuite, le béton sera coulé.

Or, ce système de chauffage par rayonnement qu'on dit plus confortable, plus économique et plus écologique suscite beaucoup d'interrogations. Sans être un expert, Jean-François dit avoir choisi ce mode de chauffage pour des raisons d'économie et de confort.

Ça fonctionne comment? En fait, l'eau est pompée à travers un réseau de tuyaux installé sous les planchers. Mais celle-ci peut être réchauffée à partir de n'importe quelle source d'énergie (électricité, gaz ou mazout). Jean-François pour sa part s'est équipé d'une fournaise électrique qui lui a coûté environ 3000 $; quant aux matériaux (tuyaux et fixations), il en a pour 4000 $ sans compter les heures de travail.

«Oui, c'est plus cher que des plinthes électriques, admet-il, mais Annie et moi, on considérait que ça représentait une valeur ajoutée à notre projet en plus d'être environnemental.» Quant à savoir si ça coûte plus cher en primes d'assurance maison, Jean-François n'a rien vu de tel. Selon lui, un chauffage à l'eau chaude comme le sien ne présente aucun risque d'incendie, ni de dégât d'eau parce que l'ensemble est parfaitement scellé et fonctionne en circuit fermé. Selon lui, les cas rapportés, il y a quelques années, concernaient des systèmes de chauffage radiant à l'électricité.

Matériaux recyclés

Malgré beaucoup de bonne volonté, le couple admet qu'il y a encore des retards dans l'exécution des travaux. Chacune des étapes prend généralement plus de temps que prévu. «Malgré tout, le chantier avance», disent-ils.

Ainsi, pendant que Jean-François égalisera le fond de cave, Annie prévoit passer le plus clair de son temps à penser le schéma électrique de la maison. Quand on pense aux prises électriques et aux commutateurs, on entrevoit automatiquement l'aménagement des pièces. C'est le côté plaisant de ce travail, dit-elle. Et en ce moment, je prends beaucoup de notes, histoire de ne pas faire d'erreur de parcours.

Soucieuse de l'environnement, Annie s'intéresse également aux matériaux recyclés. «J'aimerais mettre la main sur un comptoir en verre, dit-elle, mais ce n'est pas évident à trouver, car, à Québec, les centres de récupération de matériaux de construction sont peu nombreux.»

Dans leur cas, ils affirment n'avoir rien gaspillé. «On récupère à peu près tout», signale Annie. À preuve, nous n'avons même pas de conteneurs à déchets sur le chantier. Chaque semaine, je fais la tournée pour trier et recycler ce qui peut l'être. Finalement, on trouve toujours un petit coin quelque part pour les restes de construction.»