Au début de 2007, la Fondation Jeunesse de Richelieu a rêvé d'un projet éducatif et rassembleur faisant la promotion du développement durable auprès des enfants, des parents et de toute la communauté de la région. Ce rêve prend forme depuis un an dans la cour d'une école de la ville de Richelieu grâce aux efforts de parents, d'enseignants, de représentants de la communauté et d'un grand nombre d'entreprises locales.

Au début de 2007, la Fondation Jeunesse de Richelieu a rêvé d'un projet éducatif et rassembleur faisant la promotion du développement durable auprès des enfants, des parents et de toute la communauté de la région. Ce rêve prend forme depuis un an dans la cour d'une école de la ville de Richelieu grâce aux efforts de parents, d'enseignants, de représentants de la communauté et d'un grand nombre d'entreprises locales.

On y retrouve des équipements de chauffage solaire et géothermique, des générateurs d'électricité par éolienne et par des panneaux solaires photovoltaïques, une toilette à compostage électrique, un toit-jardin couplé à la production en serre de légumes biologiques ainsi qu'un système de récupération d'eau de pluie pour des fins d'arrosage et d'analyse scientifique. Les élèves pourront aussi évaluer la qualité de l'eau souterraine en provenance d'un puits artésien.



Rassembler les jeunes en réseau d'action


Le président de la Fondation, M. Claude Gauthier, est ingénieur en électricité et il voit internet comme un puissant outil de communication et de rassemblement pour créer un réseau d'action environnemental. Le CIER rassemblera les technologies, mais c'est internet qui rassemblera les jeunes, dit M. Gauthier, d'un sourire communicatif.

L'immeuble sera muni de nombreux systèmes de contrôle et de gestion de l'énergie pour l'évaluation des performances et l'utilisation optimale de l'énergie. Les élèves auront accès à une station météorologique qui sera reliée au site internet du CIER. Des caméras de surveillance extérieures permettront de voir tourner en direct l'éolienne et les capteurs solaires héliotropiques, qui tournent autour d'un poteau pour suivre la course du soleil. Des caméras internes montreront les activités de culture en serre.

La culture en serre est un volet social très important du CIER. Un programme d'horticulture intergénérationnel est prévu pour permettre aux enfants d'apprendre à cultiver avec des personnes âgées. Ainsi, les parents et les grands-parents pourront voir les enfants à l'oeuvre avec leurs plants de tomates par le biais d'internet et les enfants pourront se créer un profil de leurs actions écologiques pour partager leurs expériences avec un réseau d'amis. Il s'agira donc à la fois d'un laboratoire social et éducatif axé sur l'action.



Un rayonnement local et national


Plusieurs personnalités du domaine scientifique appuient désormais la création du CIER. Après l'astronaute canadien Steve MacLean, qui a déployé les panneaux solaires de la station spatiale internationale, le biologiste et généticien David Suzuki associera son nom au système de géothermie et l'explorateur Bernard Voyer prêtera son nom à l'éolienne jaune qui coiffe le toit de l'immeuble.

Cette brochette de personnalités devrait être présente lors de l'inauguration du centre au printemps 2009 et M. Suzuki a déjà manifesté son intérêt à promouvoir ce concept éducatif à l'échelle nationale.

Le projet a agi comme un aimant pour rassembler la communauté locale, dit M. Gauthier. Il ne tarit pas d'éloges pour la centaine de partenaires comme la Caisse Desjardins Richelieu St-Mathias et le centre local de développement de la MRC de Rouville qui ont fait dons d'argents, d'expertises, de matériaux sans compter près de 200 bénévoles impliqués depuis le début.

Le design de l'immeuble a été confié à l'architecte Hubert Chamberland; un pionnier de la construction écologique au Québec. L'architecte a d'abord pris le parti de créer un immeuble à haute efficacité énergétique et réalisé à partir de matériaux durables afin de limiter les charges d'entretien annuelles.

M. Chamberland tenait ensuite à l'intégration de technologies environnementales pour la préservation de la qualité de l'eau et de l'air. L'impact social du projet l'a aussi convaincu qu'il fallait joindre une serre de culture qui deviendrait un lieu d'actions et d'échanges entre les générations. Du côté technologique, il est fier de l'intégration de l'éolienne québécoise Vertica à l'architecture de l'immeuble.

Le chauffage par plancher radiant combiné à la géothermie demeure aussi un choix durable, confortable et économe en énergies. On a d'ailleurs laissé une partie des conduits apparents dans le plancher de béton pour créer une fenêtre d'observation du système pour les visiteurs.

Le projet du CIER se veut aussi un attrait touristique et une vitrine technologique pour les fabricants et les experts en technologies renouvelables du Québec. En plus de l'éolienne Vertica de Sorel, on y retrouve le système photovoltaïque conçu par IDS Énergie de Trois-Rivières en collaboration avec Reonac de Pointe-Claire et la serre Harnois fabriquée à Joliette sera munie du système de culture en bacs Biotop fabriqué à Drummondville.

Ce foisonnement d'entreprises et de technologies montre bien à quel point le projet soulève l'enthousiasme chez ses participants. Des partenaires et des bénévoles se joignent tous les jours pour l'achèvement et la réussite du projet.

Pour en savoir plus:

www.energie-richelieu.com