C'est fait! Pour atteindre une performance énergétique optimale, la maison Pure Énergie de la famille Chevalier-Brault, en construction à Saint-Basile-le-Grand, a été enrobée d'une combinaison de produits à l'intérieur et à l'extérieur. Au coeur de l'opération? La pulvérisation de deux types de mousses isolantes pare-air et pare-vapeur de polyuréthanne, dans les moindres recoins du cottage, afin de l'isoler et de le rendre le plus hermétique possible.

C'est fait! Pour atteindre une performance énergétique optimale, la maison Pure Énergie de la famille Chevalier-Brault, en construction à Saint-Basile-le-Grand, a été enrobée d'une combinaison de produits à l'intérieur et à l'extérieur. Au coeur de l'opération? La pulvérisation de deux types de mousses isolantes pare-air et pare-vapeur de polyuréthanne, dans les moindres recoins du cottage, afin de l'isoler et de le rendre le plus hermétique possible.

Il s'agissait d'une étape cruciale pour le maître d'oeuvre du projet, Denis Brault, qui remue ciel et terre pour construire une maison saine, verte et à la fine pointe de la technologie, Le chantier, dont La Presse suit la progression depuis le début, il y a un an, a été au ralenti le temps de valider certaines informations et d'obtenir les produits souhaités.

«L'enveloppe du bâtiment est la deuxième chose la plus importante lors de la construction d'une maison, estime l'électricien. En premier lieu, il faut bien orienter le bâtiment et mettre les fenêtres à la bonne place, de façon à réduire l'entrée du soleil, l'été, et laisser pénétrer les chauds rayons l'hiver. En deuxième lieu, il faut sceller la maison au maximum, afin de contrôler soi-même les apports et les sorties d'air. Diverses technologies nous permettront de préchauffer ou de rafraîchir l'air frais qui entrera dans les différents systèmes d'échangeur d'air. Nous comptons ainsi nous servir d'un panneau solaire vertical pour préchauffer l'air. Nous aurons recours à la géothermie et à un mur végétal pour rafraîchir l'air.»

Afin d'isoler le cottage qu'il habitera avec sa conjointe Danielle Chevalier et leurs deux enfants de 11 et 7 ans, Chloé et Philippe, Denis Brault avait une préférence pour la mousse de polyuréthanne giclée. «C'est un produit étanche qui restera en place, ne s'affaissera pas et ne sera pas altéré au cours des années», explique-t-il.

Comme à chaque étape de la construction de la maison, il a poussé sa quête d'informations à l'extrême afin de connaître les implications reliées à l'utilisation de matériaux à la fine pointe de la technologie. Il a opté pour la nouvelle mousse de polyuréthanne giclée de BASF, Walltite Eco. Celle-ci a obtenu une homologation écologique dans le cadre du programme d'étiquetage EcoLogo, d'Environnement Canada, établi en 1988 pour aider les consommateurs à choisir les produits les moins nocifs pour l'environnement.

Avantages et inconvénients

«C'est une des certifications les plus difficiles à obtenir, souligne Pierre Couture, directeur national des ventes et de la commercialisation des produits giclés de polyuréthanne, chez BASF Canada. En mettant au point le Walltite Eco, notre première priorité fut d'obtenir cette certification afin d'appuyer nos dires. Nous voulions contrer le Greenwashing très présent en Amérique du Nord, où plusieurs compagnies font toutes sortes d'allégations, peu ou pas fondées, pour donner une image verte à leurs produits. Nous avons aussi une analyse de 66 pages de l'écoefficacité du produit et de son impact sur l'environnement.»

En concevant le Walltite Eco, l'entreprise cherchait à maximiser le rendement de ce type de mousse de polyuréthanne pulvérisée, tout en minimisant son impact environnemental, en utilisant un agent de gonflement qui n'affectera pas la couche d'ozone. Ce que l'industrie doit faire avant le 1er janvier 2010, afin de satisfaire aux exigences du protocole de Montréal, explique M. Couture. Le Walltite Eco contient des quantités importantes de matières recyclées, de même que des polyalcools qui proviennent de l'huile de ricin, précise-t-il.

Pour Emmanuel Blain-Cosgrove, directeur de l'organisme Écohabitation, qui évalue les projets LEED résidentiels, l'uréthane est loin d'être un matériau à faible impact écologique. «Au départ, c'est un produit pétrochimique, tranche-t-il. Il permet toutefois de faire des économies d'énergie substantielles, car il est très performant. Il bat tous les records pour sa minceur et son efficacité, sans nécessiter l'ajout de pare-vapeur et de pare-air.»

Selon la grille d'évaluation LEED for Homes (Leadership in Energy and Environmental Design), dans la catégorie des matériaux, l'uréthane fait piètre figure: il dégage des composés organiques volatils (COV) lors de sa pose et est fait principalement de matériaux qui proviennent de loin. Certaines mousses, comme la mousse de polyuréthanne pulvérisée Airmétic Soya, de Demilec, obtiennent toutefois le tiers des points accordés pour l'isolation grâce à leur contenu recyclé (0,5 point sur un total de 1,5 points).

«En contrepartie, dans la catégorie énergie et atmosphère, ce produit peut procurer un grand nombre de points grâce à sa performance, ce qui est très intéressant, précise M. Blain-Cosgrove. Quand on considère le cycle de vie d'un bâtiment, son efficacité énergétique est de loin l'élément le plus important. Un immeuble construit avec les matériaux les plus écolos, mais qui ne tient pas compte de l'efficacité énergétique, ne sera pas si écologique à long terme.»

Depuis 2006, par ailleurs, l'isolant Airmétic Soya est dénué de substances qui appauvriraient la couche d'ozone, conformément aux exigences du protocole de Montréal.

www.maisonpurenergie.com