Situé dans l'arrondissement historique de Québec, à la frontière du nouveau Saint-Roch, l'immeuble de la rue des Prairies, qui a d'abord abrité l'école primaire Notre-Dame-de-la-Paix, ensuite l'Institut naval de Québec, est converti en 19 logements «inventifs» en copropriété.

Situé dans l'arrondissement historique de Québec, à la frontière du nouveau Saint-Roch, l'immeuble de la rue des Prairies, qui a d'abord abrité l'école primaire Notre-Dame-de-la-Paix, ensuite l'Institut naval de Québec, est converti en 19 logements «inventifs» en copropriété.

Ce sont les Condos Eurêka, en souvenir du bateau-pilote à vapeur du ministère de la Marine, qui silonna le Saint-Laurent au début XXe siècle. «Le nom s'accorde aussi bien avec la dernière destination de l'immeuble qu'avec le passé maritime de Québec», explique Yannick Cousineau, pdg de Lys Construction de Québec, entreprise qui, avec le soutien de la société d'architectes St-Gelais Montminy, donne un autre caractère au robuste bâtiment.

En fait, les logements sortent des ornières du «tout-aller au plus bas prix possible» de la construction résidentielle ordinaire.

«En dégarnissant les murs, planchers et plafonds, on découvre des matériaux séduisants tels des blocs de terracotta ou assemblés telle une mosaïque. Loin de les habiller à nouveau, nous nous employons à les mettre en valeur», résume Yannick Cousineau.

Au nombre des découvertes, un réseau de solives de béton armé ondulé dont le coffrage métallique de l'époque n'avait jamais été défait. Elles sont donc mises au jour. «Les sons devraient s'y éteindre, et la lumière remuer et décorer subtilement», espère-t-il.

Cependant, il faudra convaincre certains acheteurs du bien-fondé de ces mesures conservatoires. «Mais ce sera sans mal», est persuadée Lucie Gauthier, partenaire dans l'entreprise, designer et chargée de projets. Car les nouveaux consommateurs sont friands d'authenticité.

Et si ces mesures sont de nature à faire croître les coûts de construction, elles ne feront pas, en revanche, augmenter le prix de vente des appartements (entre 135 000 $ et 240 000 $), promet Mme Gauthier.

On en dénombrera, du reste, sept au rez-de-chaussée, chacun avec son entrée individuelle, dont cinq avec mezzanine. Certains avec leur petite cour anglaise, passage et talus.

Puis six au premier, autant au deuxième. D'une superficie qui varie de 750 à 1465 pi ca, nul ne contient de colonnes. L'espace est libre. On pourra y emménager sans encombre.

Vision artistique

«Toute cette démarche, au fond, procède d'une vision artistique de la construction, qui infuse une âme et une vie aux logements. Il faut s'ajuster tout le temps, ne pas craindre l'effort», déclare Frédéric Labrie, surintendant du chantier et rompu à la menuiserie fine.

Cette vision, par ailleurs, n'est pas éthérée. Car elle s'accorde avec la connaissance qu'a Yannick Cousineau de la plupart des métiers de la construction pour en avoir fait l'apprentissage auprès de maîtres ouvriers dans les chantiers exploités, au cours des années, par son père et lui. Ceux, entre autres, du Saint-Paul, du Roulement à billes et de l'Atelier du coin.

D'un autre côté, soutient M. Cousineau, Lys Construction maîtrise tous les maillons de la chaîne de qualité, de la conception au service après livraison en passant par la vente des unités. «L'entreprise prend ses responsabilités partout», insiste-t-il.

Mais à qui sont destinés ces 19 logements? À des ménages d'une seule personne, des couples et des petites familles, répond-il. «Bref, pour les gens qui aiment la ville et aiment spécialement vivre à Québec.»

Une fois le chantier complété en avril prochain, l'immeuble aura une allure contemporaine. Puis, la majorité des appartements auront leur balcon ou leur corbeille, relevé de fibrociment, de bois torréfié et de jardinières.

Renseignements: 418 529-3899; www.condoseureka.com