La métamorphose du vaste terrain situé aux abords de la station de métro Rosemont s'amorcera cette année. La construction des premiers immeubles, qui comporteront 155 logements communautaires, devrait débuter cet été. Rue Saint-Hubert, par ailleurs, le projet résidentiel d'un promoteur privé devrait aussi être mis en chantier. Sept promoteurs ont répondu à l'appel de propositions de la Ville de Montréal. Le nom de l'entreprise sélectionnée sera dévoilé en mars.

La métamorphose du vaste terrain situé aux abords de la station de métro Rosemont s'amorcera cette année. La construction des premiers immeubles, qui comporteront 155 logements communautaires, devrait débuter cet été. Rue Saint-Hubert, par ailleurs, le projet résidentiel d'un promoteur privé devrait aussi être mis en chantier. Sept promoteurs ont répondu à l'appel de propositions de la Ville de Montréal. Le nom de l'entreprise sélectionnée sera dévoilé en mars.

La revitalisation du site, qui abritait les anciens ateliers municipaux Rosemont, a été soigneusement préparée. Le projet, qui a fait l'objet d'une consultation publique en 2006, a mobilisé autant les groupes communautaires et les commerçants, que les organismes paramunicipaux, la Ville de Montréal et l'arrondissement de Rosemont-La Petite-Patrie.

Un des buts visés: densifier ce terrain stratégiquement situé à proximité de la station de métro Rosemont. Pour offrir un milieu de vie de qualité et combler différents besoins, des objectifs très précis ont guidé la planification du projet. Ce dernier a été subdivisé en six îlots, qui se concrétiseront indépendamment les uns des autres, à différents moments. S'y trouveront, selon le cas, des logements communautaires ou des logements privés (surtout des condos). Les deux immeubles de plus de six étages (dont celui qui sera construit au-dessus du métro), comprendront des espaces commerciaux et, aux étages supérieurs. plus d'une centaine de logements.

Un centre civique intégrera le bâtiment situé au 700, boulevard Rosemont. Une nouvelle bibliothèque devrait y être aménagée en 2009.

L'îlot le plus avancé est sans contredit celui qui se trouve au centre du site et qui regroupera 155 logements communautaires. La coopérative d'habitation Le Coteau vert comptera 95 logements, habités principalement par des familles. De son côté, Un toit pour tous comprendra 60 logements destinés à des familles monoparentales et des personnes seules.

Depuis un an et demi, les responsables des deux projets travaillent de concert pour relever un défi de taille: construire du logement social vert. En misant sur l'efficacité énergétique et en adoptant diverses mesures vertes, ils désirent créer un milieu de vie agréable qui demeurera abordable, malgré la hausse anticipée des coûts d'énergie.

Efforts concertés

Pour ce faire, les deux organismes travaillent étroitement avec le Groupe de ressource technique Bâtir son quartier, la firme d'architectes L'OEUF (L'Office de l'éclectisme urbain et fonctionnel), l'entreprise Pageau Morel et associés, spécialisée dans l'ingénierie mécanique et électrique, et la compagnie NIP paysager.

Les bâtiments répondront aux normes Novoclimat. Une attention particulière a de plus été accordée à l'orientation des immeubles, à la disposition des balcons, à la circulation de l'air, à l'utilisation d'appareils de plomberie à débit réduit et au choix des revêtements, qui seront durables et faciles d'entretien. Une place minime sera par ailleurs accordée aux automobiles: il n'y aura que 12 espaces de stationnement, réservés à des voitures de Communauto et à des véhicules adaptés.

«Nous travaillons très fort pour avoir une cour intéressante, explique Anne-Marie Pelletier, présidente du conseil d'administration de la coopérative Le Coteau vert et mère de quatre enfants. Nous ne voulions pas que ce soit un terrain de stationnement. Il y aura par contre beaucoup de supports pour les vélos.»

Les promoteurs veulent aller plus loin, en intégrant un système vert qui évoluera avec le temps. Le recours à la géothermie pour le traitement de l'air neuf est ainsi envisagé, de même que l'installation, à une date ultérieure, de panneaux solaires ou de toits verts. L'appui financier de divers partenaires a été sollicité.

«Nous sommes dans la ronde finale des négociations», révèle Jean-Pascal Beaudoin, agent de développement au sein du Groupe de ressource technique Bâtir son quartier.

Recherché: un budget additionnel de 1,1 million$, ce qui représente 5,5% du budget de réalisation des deux projets, qui s'élève à 20 millions. «C'est excessivement raisonnable, compte tenu de la performance accrue des bâtiments et des systèmes électromécaniques», estime M. Beaudoin.

Leurs efforts... et les gains réalisés en inspireront d'autres, espère-t-il.