Avec son élégance racée des années 60, ses matériaux nobles, sa robustesse et sa vastitude, ce bungalow de Candiac en jette. Jean-Philippe Morin et Marie-Hélène Gagnon sont tombés sous son charme tout de suite en le voyant, il y a un peu plus de trois ans. Le hic: il n'y avait pas de pancarte, il n'était pas à vendre.

Marie-Hélène et Jean-Philippe ont passé leur chemin, ce fameux jour, en se disant que si cette maison venait à être mise en vente, ils l'achèteraient. Le couple, alors résidant de Saint-Bruno, arpentait les rues de Candiac pour trouver sa future maison. Il faut croire qu'il mène une bonne vie, car la semaine suivante, le bungalow en question a été mis en vente. «Je me souviens que je le voulais avant même de le visiter, je me disais qu'on n'avait pas besoin de le visiter», raconte Marie-Hélène.

On s'en doute, la transaction n'a pas été longue à conclure. Un bungalow dans une banlieue paisible sur la Rive-Sud pour y élever ses deux enfants, c'est ce que le couple voulait. Marie-Hélène et Jean-Philippe voulaient aussi se rapprocher de Montréal et de l'aéroport Montréal-Trudeau, pour les besoins de leur travail respectif. Représentante en pharmaceutique, elle doit prendre l'avion pratiquement toutes les semaines. Lui occupe des fonctions semblables dans le domaine industriel.

Espace et intimité

Précédemment, le couple avait habité dans une maison à paliers (split-level), puis un cottage. «Un bungalow, c'est vraiment ce qu'on voulait, mais c'est plus rare, explique Jean-Philippe. Il faut regarder dans les maisons plus anciennes. Parce qu'aujourd'hui, les terrains sont beaucoup plus petits, les entrepreneurs ne vont pas faire ça sur un terrain de 5600 pi2. Ils construisent en hauteur.»

Jean-Philippe et Marie-Hélène, qui avaient rénové de fond en comble une de leurs anciennes propriétés, étaient contents de ne pas avoir de grands travaux à faire dans leur nouveau chez-soi. Construit en 1964, le bungalow de Candiac avait subi des rénovations très importantes avant leur arrivée. Les égouts, les conduites d'eau et toutes ces choses «plates» à faire qu'on ne voit pas au premier coup d'oeil, mais qui assurent le bon fonctionnement de la maison, avaient été refaits. Le bungalow avait aussi subi des rénovations esthétiques, mais les anciens propriétaires avaient eu le goût et la classe de conserver son cachet.

«C'est une maison architecturale, il faut garder le cachet. Si on change trop l'extérieur, on perd toute l'essence de la maison», évalue Marie-Hélène.

Look actuel

Malgré son âge, ce bungalow est très actuel. Le couple aime son style vintage et moderne à la fois, l'heureux mariage de la pierre, de la brique et du bois, ses plafonds hauts, sa luminosité, ses grands espaces et sa solidité. «Les maisons étaient faites solides dans les années 60», signale Marie-Hélène, qui apprécie aussi son côté pratique. Les aires de vie sont regroupées loin des chambres, et l'immense sous-sol permet de combler de nombreux autres besoins. Le fils du couple tenait à avoir sa chambre au sous-sol. Il est tout content d'avoir «la plus grande chambre de la maison, avec son salon et sa propre salle de bains», illustre Marie-Hélène.

«On est entrés ici en se disant que ce serait notre maison pour bien des années», relate Jean-Philippe. Mais voilà, la vie réserve des surprises et des occasions à saisir. Dans ce cas-ci, l'occasion s'est présentée sous la forme d'une offre de transfert en France pour Marie-Hélène. Après mûre réflexion, le couple a décidé de faire le saut. La petite famille part s'installer en France. Les deux enfants fréquenteront l'école là-bas. Même le grand chien de 10 mois suivra.

«Ça nous fait très mal au coeur de mettre notre maison à vendre, admet Marie-Hélène. En France, on cherche une maison en banlieue, mais tout est en hauteur. Au Canada, je ne retournerais pas dans autre chose qu'un bungalow.»

Prestige à Candiac

Le bungalow en question est situé au 72, place de Bretagne, l'une des rues les plus prestigieuses de Candiac, indique Francis McKenzie, courtier chargé de vendre cette maison. C'est la rue qui a vu naître le projet résidentiel du parc Laurier, précise-t-il. «Ce projet a été pensé et construit par Jean Leman, fondateur de la ville et du golf de Candiac, indique le courtier. Il avait une vision de grands terrains, avec des propriétés qui se distinguent l'une de l'autre. Il fallait des planchers de bois francs à l'intérieur, des fils souterrains, et une belle distance entre les voisins.» 

M. Leman, qui a été maire de Candiac de 1957 à 1973, et qui a habité lui-même dans cette rue, tenait aussi à garder le caractère boisé du quartier. Il est à noter que Candiac est aussi bien pourvu en parcs et en écoles.

Photo fournie par Remax Collection

La propriété située sur un coin de rue dispose d'une grande cour et d'une terrasse en bois.

La propriété en bref

Prix demandé: 878 000 $

Année de construction: 1964

16 pièces, dont 4 chambres, 2 salles de bains et 1 salle d'eau, sous-sol aménagé, foyer au bois, garage double, chauffage à l'eau chaude, 2 thermopompes, balcon en cèdre

Superficie du terrain: 13 650 pi2

Évaluation municipale: 579 300 $

Impôt foncier: 4212 $

Taxe scolaire: 988 $

Courtier immobilier: Francis McKenzie (REMAX Collection)

> Consultez la fiche de la propriété: https://www.centris.ca/fr/maison~a-vendre~candiac/28925088?&uc=1

Photo fournie par Remax Collection

Vue de la porte d'entrée et de la salle à manger, qui jouxte la cuisine