Commençons par reculer dans le temps. On est quelque part en 1988, un dimanche. Benoît Roussy demande à sa conjointe de venir avec lui, il veut lui montrer quelque chose. Ils roulent en voiture et se retrouvent bientôt devant une grande maison de pierres au toit imposant, lovée dans un croissant, à Lorraine. «Pis, comment tu la trouves?», demande Benoît. «J'avais le souffle coupé! La maison était superbe, mais c'était comme inaccessible. Même le quartier était beau», se souvient Danielle Boivin.

À l'époque, le jeune couple et ses deux enfants en bas âge habitaient une maison qui commençait à se faire petite. Danielle se souvient que son conjoint et elle avaient vaguement discuté de la possibilité de déménager. Et puis voilà, Benoît était passé devant cette maison de Lorraine qui était à vendre, et il avait eu un «coup de coeur».

Mais là, ce fameux dimanche, il y a deux hics: il n'y a plus de pancarte ni personne à la maison. Benoît craint que la maison soit déjà vendue. L'autre hic, c'est que le propriétaire, un autoconstructeur qui l'a bâtie l'année précédente, en demande plus de 355 000 $, une petite fortune à l'époque, surtout pour un jeune couple. Mais les astres étaient alignés. De fil en aiguille, Benoît a fini par joindre le propriétaire. Oui, la maison était toujours à vendre. Après une petite discussion, elle ne l'était plus. Le marché était conclu.

Toujours là

Trente ans plus tard, notre jeune couple est toujours là, dans cette maison de Lorraine au style normand, qu'il a soigneusement entretenue et rénovée. Ses deux enfants, qui y ont grandi, ont eu de la place en masse pour inviter leurs amis. Pendant longtemps, la maison baignée de lumière a bourdonné d'activité. «C'est leur maison», dit Danielle, en faisant allusion aux deux enfants. L'abondance des arbres, la quiétude de l'endroit, les écoles à proximité, le bon voisinage, les fêtes, les baignades dans la piscine creusée, ce furent 30 années bien remplies et appréciées. Benoît, qui est avocat, travaille depuis longtemps au centre-ville de Montréal. «Chaque soir, quand il arrivait à la maison, il trouvait que c'était calme, que ça sentait bon», relate Danielle.

«C'est une ville aux trois quarts ceinturée par un bois, ajoute Benoît. Et c'était très dynamique. Il y avait beaucoup de jeunes couples avec des enfants. L'aréna et le golf sont tout près, et Saint-Sauveur est à 30 minutes.»

Mais avec le temps, les besoins changent. Les enfants volent maintenant de leurs propres ailes, et Danielle est à la retraite. Le couple considère qu'il est temps de tourner la page. «On vend parce que les enfants sont partis», confirme Benoît. Et il y a une autre raison, haute comme trois pommes: une fillette de 4 ans, Éléonore, dont ils sont les heureux grands-parents. La petite est l'enfant de leur fille, Geneviève, comédienne et artiste peintre, et de son conjoint, l'auteur-compositeur-interprète Pierre-Philippe Côté. Ces derniers vivent à Saint-Adrien, à la frontière des Cantons-de-l'Est et des Bois-Francs. C'est beaucoup pour se rapprocher d'eux que Danielle et Benoît ont acheté une maison de campagne dans la région de Magog, l'année dernière. Et on devine que cette maison deviendra leur véritable chez-soi avant longtemps, avec un pied-à-terre à Montréal. 

Lorraine en bref

• Lorraine a été fondée en 1960.

• Sa vocation est essentiellement résidentielle.

• Sa superficie est d'un peu plus de 6 km2

• Elle compte 9500 résidants. 

• Avec ses 28 parcs et son joyau, la forêt du Grand Coteau, c'est une ville des plus vertes. 

• On peut circuler sur 14 km de voies cyclables et marcher sur de nombreux chemins piétonniers.

• Une grande partie du réseau d'électricité est enfouie.

Photo fournie par Royal LePage Humania

La pierre naturelle recouvre tous les murs de la maison, même celui situé à l'arrière. La terrasse, avantageusement située près de la maison, et la piscine creusée promettent d'agréables journées d'été.

La propriété en bref

Prix demandé: 629 000 $

Année de construction: 1987

14 pièces, dont 3 chambres, 2 salles de bains et 2 salles d'eau, piscine creusée, foyer au bois, sous-sol aménagé.

Superficie du terrain: 12 628 pi2

Évaluation municipale: 594 700 $

Taxes municipales: 5486 $

Taxe scolaire: 646 $

Courtiers: Lysanne Légaré et Litta Frigon, de Royal LePage Humania

Consultez la fiche de la propriété: https://www.centris.ca/fr/maison~a-vendre~lorraine/16582903

Photo fournie par Royal LePage Humania

Le terrain de 12 000 pi2 offre amplement d'espace. Les arbres apportent de l'intimité.