Ronnie et sa femme Claude Côté aiment l'eau. Surtout, ils aiment voguer sur l'eau. Au fil des ans, ils ont tout essayé. Des voiliers, des hors-bord, des kayaks, des pneumatiques, des planches à pagaie. Ils sont allés dans les Grenadines, les Caraïbes, sur la côte Ouest... la liste est longue. Mais quand ils parlent de la Nouvelle-Angleterre, leurs yeux s'illuminent. «On adore la côte Est et tout ce qui vient avec!»

Ce «tout» inclut l'architecture particulière des anciens ports baleiniers. Des maisons construites en bois où le bleu, le gris et surtout le blanc priment. Pas étonnant qu'ils soient tombés sous le charme d'une maison qui leur rappelait leurs très fréquents voyages à Boston et ses environs. «D'abord, la maison était dans une île, en bordure de l'eau, ce qui commençait bien!»

Précisément dans L'Île-Cadieux, dont on vous parle de temps en temps, mais pas trop souvent. Cet îlot, qui abrite une centaine d'insulaires, est un secret que ses résidants aiment (peut-être) bien garder pour eux.

On accède pourtant à la municipalité de L'Île-Cadieux par un petit pont juste après Vaudreuil-sur-le-Lac. On tombe alors sur un chemin en cul-de-sac tellement étroit qu'il faut y circuler tout doucement. On se retrouve alors encerclés par le lac des Deux-Montagnes. Une soixantaine de maisons sont habilement camouflées derrière de grands arbres dans la forêt.

On a peine à croire qu'à quelques minutes, c'est l'effervescence exponentielle de Vaudreuil-Dorion, une des municipalités à la croissance la plus rapide du Québec.

La maison que convoitait le couple avait été construite par une suite de propriétaires précédents. C'est l'un d'eux qui a pris l'initiative d'y inclure du bois tourné, des rampes sculptées et des pièces ornementales qui rappellent la dentelle et... la Nouvelle-Angleterre. Le tout, en bois, naturellement. La maison était installée sur un vaste terrain très boisé de près de 70 000 pi2, avec 145 pi en bordure du lac. Le rêve pour le couple de navigateurs. «Pour être bien certain que cela nous conviendrait, je passais en kayak pour voir la vue en provenance du lac.» Ça convenait, et l'affaire a été conclue rapidement.

De la terre ferme, c'est plutôt le coucher de soleil qu'on admire. La vue sur le lac mène presque à l'infini en raison de sa situation géographique. Et puis, il y a tous ces arbres. Le propriétaire précédent en avait planté des dizaines, qu'il avait soigneusement répertoriés en fixant des bagues en métal sur chacun permettant l'identification. Les arbres ont poussé et on se croirait en pleine forêt. «Il avait adapté la propriété à la nature, et non l'inverse», avance Claude.

Modifications

Malgré ses atouts, les nouveaux propriétaires ont voulu agencer la maison à leur réalité. «Ça devait commencer par une plus grande cuisine!», se rappelle Claude qui, comme son mari, aime recevoir. Leurs filles étaient ados quand ils ont acheté leur maison et les amis étaient les bienvenus. 

Aidé par une équipe de designers et d'architectes, et inspiré par des aficionados de l'ébénisterie traditionnelle comme Christopher Peacock (Boston) et Victoria Hagan (New York) reconnus pour leurs décors classiques à la palette uniforme, le couple a transformé l'ensemble des intérieurs en adoptant un style d'un classicisme indémodable.

Première constatation, l'uniformité, tant dans le style que dans les tons des meubles et des éléments décoratifs. On retrouve les mêmes accents de pièce en pièce. Des teintes de gris, de blanc, de beige et de taupe. Seuls contrastes, les parquets des entrées en ardoise anthracite et ceux des pièces communes en chêne marron.

Et puis, il y a ces boiseries blanches qui ont été exécutées par l'ébéniste Paolo Capriglioni. Sa touche est partout, des placards aux moulures ainsi qu'aux éléments encastrés et ceux en trompe-l'oeil qui font sourire. 

L'effet général est apaisant et réconfortant. Incontestablement, on aime le classicisme quand il est si bien exécuté et avec autant de goût. 

Le couple envisage une nouvelle construction où ce style sera également à l'honneur. La maison sera plus petite, mais pourra accueillir les petits-enfants à venir comme la petite Rose, qui devrait enfiler sa première veste de sauvetage l'été prochain!



Photo fournie par Sotheby’s International Realty

On voit ici une partie des détails architecturaux en bois tourné près de la porte d'entrée. À noter, la coloration plus sombre des intérieurs de la dentelle de bois qui procurent un effet de profondeur.

La propriété en bref

Prix demandé: 2 695 000 $

Année de construction: 1988

Pièces: 15 pièces comprenant 4 chambres, 3 salles de bains, 1 salle d'eau, foyer au gaz. Garage triple.

Superficie du terrain: 67 374 pi2

Évaluation municipale: 1 632 300 $

Impôt foncier: 5741 $

Taxes scolaires: 3105 $

Courtier: Cassandra Aurora, Sotheby's International Realty. 514-293-2277

Consultez la fiche de la propriété: https://www.centris.ca/fr/maison~a-vendre~l-ile-cadieux/18196705?&uc=2

Photo fournie par Sotheby’s International Realty

Le salon est une des premières pièces qu'on voit en passant le vestibule. L'effet des grandes fenêtres en arche est impressionnant.