Au début de l'ère télévisuelle, nos voisins du Sud avaient défini la maison idéale dans cette Amérique d'après-guerre en plein essor économique. Des émissions comme Papa a raison ou Denis la petite peste présentaient aux téléspectateurs de grands cottages, de préférence en banlieue, avec une jolie cour, de grands arbres, une entrée asphaltée et un garage pour ranger les bicyclettes. Ah oui, et il fallait que l'école ne soit pas trop loin et que les voisins soient gentils.

Cette maison, elle existe ici même. Nous en avons découvert une à Mont-Royal, dans un secteur charmant où les parcs sont accueillants et les chiens, polis. Sauf que c'est la maison de maman, comme dans Maman a raison. Renée Bigonesse y habite depuis 2005 avec ses trois enfants, son chien et son chat. C'est elle qui décide si la façade doit subir des transformations, qui négocie avec la Ville les permis de rénovation, qui choisit les jardiniers.

«Au départ, c'est mon mari qui a pensé que cette maison pourrait nous convenir. Nous habitions à Toronto, à l'époque, et devions déménager pour son travail. Je ne pouvais pas m'absenter pour venir visiter les maisons. On avait pensé à Westmount, mais il y a trop de côtes!», explique la jeune quinquagénaire. Le couple n'est plus, mais la maison est restée celle de la famille.

Confort avant tout

La maison a vu le jour en 1951. Elle a été complètement revue et méticuleusement entretenue au fil des ans. Tout y est impeccable et chaleureux. On s'y sent bien.

«C'est voulu, je voulais que les enfants puissent recevoir leurs amis sans avoir peur de tout salir.»  Les enfants, qui ont maintenant 17, 18 et 21 ans, ont beaucoup reçu.

On n'est pas ici dans l'esprit du contemporain absolu. Le cottage a conservé des airs de son époque, et c'est tant mieux. «Je l'ai restauré sans le dénaturer.» Chaque pièce a sa vocation. Il y a des cloisons qui divisent les pièces, ce qui les insonorise les unes des autres. «Je n'aime pas les concepts ouverts, confie Mme Bigonesse. Nous habitions auparavant dans une maison ouverte, aux plafonds très hauts. Je trouvais que c'était très bruyant.»

Il y a des travaux qu'elle a exécutés dès les premiers mois. Elle a d'abord retiré la moquette bleu Wedgwood qui recouvrait les lattes de chêne.

Puis elle a repeint les surfaces, renonçant pour de bon à ce même bleu (qui se retrouvait un peu partout), et a appliqué des couleurs plus chaudes. Au fil des ans, elle a remplacé toutes les fenêtres et la façade a subi une transformation importante. Il y a aussi la piscine creusée qui n'existait pas quand la famille a emménagé. Les salles de bains ont également été revues et corrigées. Celle des enfants est maintenant ornée de tuiles amusantes et colorées. L'autre, adjacente à la chambre principale, compte maintenant une grande baignoire.

Les propriétaires précédents avaient ajouté une rallonge à la partie arrière de la maison. Ce nouvel espace a permis l'installation de la salle familiale, le coin lunch et la grande cuisine dans laquelle, récemment, la propriétaire a modifié les armoires et remplacé les surfaces de travail par des comptoirs en granite. L'espace est clair et aéré. De l'îlot qui trône au centre de la pièce, on a une vue en plongée sur la salle familiale adjacente. «Un must quand les enfants étaient plus jeunes!» Autre atout non négligeable, le petit «butler's pantry» installé en trait d'union entre la salle à manger et la cuisine. Un bel espace qui permet de ranger les alcools et la verrerie.

La disposition des pièces est classique et ne présente pas de surprises: salon à gauche, salle à manger à droite. L'escalier divise le rez-de-chaussée. Les pièces communes (cuisine, dînette, salle familiale et salle d'eau) sont à l'arrière. Les chambres sont à l'étage et la salle de jeux, le bureau et la salle de lessive, au sous-sol. Il y a amplement de placards dans cette maison, assez pour y ranger des tonnes de vêtements et les trésors qui viennent avec des enfants.

Maintenant que ses deux plus vieux étudient à l'université, à l'extérieur de la province, Renée trouve la maison bien grande pour elle et la plus jeune. Il lui restera à dénicher un autre chez-soi qui exigera moins de travail et offrira plus de liberté. Et qui acceptera les chiens et les chats.

Photo fournie par Royal LePage Héritage

Passé le vestibule, on se retrouve devant l'escalier. Il divise le rez-de-chaussée; le salon est à gauche et la salle à manger, à droite. Il y avait du tapis «mur à mur» auparavant, que la propriétaire a fait enlever, révélant les belles lattes en chêne du parquet.

La propriété en bref



• Prix demandé: 2 250 000 $

• Année de construction: 1951

• 9 pièces comprenant 6 chambres, 2 salles de bain, 1 salle d'eau, piscine creusée.

• Superficie du terrain: 8810 pi2

• Évaluation municipale: 1 841 300 $

• Impôt foncier: 13 198 $

• Taxes scolaires: 3179 $

• Courtier: Amy Assaad, Royal LePage Héritage

Consultez la fiche de la propriété: https://www.centris.ca/en/houses~for-sale~mont-royal/17464386

Photo fournie par Royal LePage Héritage

Le salon est gratifié d'un foyer, un âtre presque surdimensionné. Il donne le ton à cette pièce réservée, on le devine, aux conversations.