La porte était grande ouverte quand nous sommes arrivés chez Maryse et Robert. «Entrez, entrez, venez vous réchauffer. La route a été bonne? Vous avez trouvé facilement? Vous voulez boire quelque chose? Un café? Du jus?»

Nous n'avions pas fini de répondre aux questions que notre oeil avait déjà parcouru une partie du rez-de-chaussée. La belle maison aux pignons de Hatley était aussi accueillante que ses propriétaires. On s'imaginait déjà installée près du foyer à siroter un doux liquide tout chaud... Maryse et Robert ont déniché leur maison de campagne en 1995. Banlieusards de la Rive-Sud, ils cherchaient un chalet pour rassembler la famille et les amis. Leur fille avait une vingtaine d'années et leur fils était ado.

«On avait dit aux enfants: "Ce sera votre maison et vous pourrez inviter vos amis!"

- Et ils vous ont écoutés?

- Absolument! Vous dire les partys qu'on a eus ici!»

Pourquoi l'Estrie? «Je viens de Weedon, près de Sherbrooke. J'ai toujours aimé ce coin de pays», explique Maryse, 69 ans. Robert, tout juste 70 ans, a grandi à Saint-Jérôme, où il aurait peut-être choisi de s'établir. La vie et sa complice de plus de 45 ans en ont décidé autrement. La propriété est plus près d'Ayer's Cliff que de North Hatley et pas très loin du lac Massawippi. Un charmant lieu où le ski, sur eau et sur neige, n'est jamais loin.

L'attrait de la campagne

C'est en 1993, après avoir loué un chalet, que le couple est tombé sous le charme de la vie campagnarde. Il s'est alors mis à la recherche de la maison idéale. «On a beaucoup, beaucoup visité de propriétés.» Ses critères: une grande maison chaleureuse, confortable, assez loin des voisins, mais pas trop; ancienne, mais bien entretenue, sur un grand terrain, avec des travaux à réaliser pour «sortir le trop-plein d'énergie» de Maryse. «On cherchait essentiellement un terrain de jeux.»

La maison blanche s'est avérée idéale. Elle avait appartenu précédemment à la famille Kearns, qui l'avait bien restaurée. «On l'a aimée tout de suite. Le grand terrain [10 acres!], les chambres [4] et juste assez de rénovations à exécuter pour nous occuper!»

Vingt-trois ans plus tard, le couple ne compte plus le nombre d'heures en travaux qu'ils ont effectués au fil des ans. Pas que la maison avait été mal entretenue, mais elle avait besoin d'une cure de jouvence.

«Par exemple, il y avait beaucoup de papier peint, de la belle tapisserie appliquée solidement avec de l'adhésif bien collant. Trois couches d'épais!» Puis, il y avait ces couvre-planchers anciens eux aussi, empilés les uns par-dessus les autres, qu'il a fallu arracher. 

Beaucoup de travail donc, mais qui cadrait avec les désirs du couple. «J'ai adoré cette période de ma vie, se souvient Maryse. Je venais seule pour travailler au chalet. Je me suis même acheté un banc de scie pour fabriquer les caissons et les moulures.»

Photo fournie par Re/Max D’abord

L'été, la propriété se réveille. Il y a des potagers, des jardins, des fleurs et des pommiers. Et des chevreuils, dont celui qui nous a accueillis le jour de notre visite.

Une cuisine rajeunie

En plus des salles de bains et des pièces communes, la cuisine a été rajeunie tout en douceur. «On a fait venir un cuisiniste qui a suggéré de conserver les anciens treillis en bois des portes d'armoires et de repeindre le tout en blanc. L'idée était de ne pas dénaturer la pièce par rapport à l'aspect général de la maison. C'est un conseil dont on a toujours tenu compte chaque fois qu'on a rénové une pièce.»

Le couple a ajouté une surface de travail en granite et retiré une cloison pour avoir un meilleur accès au coin lunch et au solarium bâti il y a quelques années. Cette pièce construite à l'extrémité de la maison s'intègre parfaitement à l'architecture, comme si elle y était depuis toujours. «On ne voulait pas que la pièce semble ajoutée, on souhaitait qu'elle ressemble au reste de la propriété.»

Le rez-de-chaussée et les pièces à l'étage (trois chambres et deux salles de bains) dévoilent un look unifié qui marie harmonieusement les teintes et les meubles. C'est à la fois apaisant et réconfortant.

Pourquoi quitter cette maison qui a apporté tant de bonheur à la famille? Pour voyager, pour découvrir d'autres coins de pays et peut-être même passer quelques mois en Floride, où les attend un condo. Des terrains de jeux, il y en a partout.

Photo fournie par Re/Max D’abord

Le boudoir est également un ajout qui existait déjà quand le couple a acheté la propriété. C'est par ici qu'on entre dans la maison.

La propriété en bref

Prix demandé: 750 000 $

Année de construction: 1900 

11 pièces comprenant 4 chambres, 3 salles de bains, 1 foyer au bois. Appartement loft à rénover au-dessus du garage.

Superficie du terrain: 435 332 pi2 (10 acres)

Évaluation municipale: 407 800 $

Impôt foncier: 2074 $

Taxe scolaire: 1258 $

Courtier: Simon-P. Marcil, Re/Max D'Abord. 1 (819) 868-6666

La fiche de la propriété: https://www.centris.ca/fr/maison~a-vendre~hatley-municipalite/13064840?view=Summary

Photo fournie par Re/Max D’abord

Le salon est une des pièces préférées du couple. Le foyer au bois crépitait doucement lors de notre visite.