Elle s'appelle Jovhanna Rutvanowska, c'est une artiste peintre et elle habite près de Montpellier dix mois par année. Le reste du temps, elle occupe cette maison de Verdun, car selon le contrat avec son agent américain, elle doit avoir un domicile nord-américain afin de pouvoir rencontrer les acheteurs potentiels de ses toiles.

Jovhanna vit donc sporadiquement à Montréal depuis près de 20 ans. La dernière fois, elle habitait dans un penthouse le long du canal de Lachine, mais n'avait pas d'atelier pour y travailler. Elle fait la rencontre fortuite d'Antoine Richard chez son ami ébéniste Luc Marquis.

Passionné par le bois et la construction, ce Breton installé au Québec depuis une douzaine d'années a eu de nombreux restaurants et il est devenu agent immobilier. Près de chez lui, un immeuble est à l'abandon depuis quelque temps. Son frère architecte dessine des plans pour un promoteur afin d'intégrer des maisons de ville à ce bâtiment, mais le projet avorte pour cause de réglementation. Antoine propose donc à sa nouvelle amie d'acquérir ce qui fut précédemment un... salon funéraire! Jovhanna transforme la bâtisse, sur une période de deux ans et demi, en une résidence unifamiliale avec l'aide de son complice ébéniste qui a l'habitude de contrats haut de gamme en Europe. Il en fera un écrin pour les oeuvres de la peintre.

La surface habitable couvre plus de 10 000 pi2 sur deux niveaux et un sous-sol. Celui-ci peut aisément devenir une planque à Tanguy ou un espace multigénérationnel. Quant au reste des lieux, il bénéficie d'aires aérées, dotées de puits de lumière à l'étage.

Une immense terrasse sur le toit fait 3000 pi2 et offre des vues sur la ville tout en dominant le quartier. Le courtier ne tarit pas d'éloges sur l'arrondissement qu'il a adopté dès son arrivée au pays. Il trouve l'emplacement exceptionnel, car on est très près de l'eau, avec accès en plus, et pour moins cher qu'ailleurs. Il fait remarquer que le secteur est enclavé par des autoroutes, ce qui est un avantage: la circulation en est une de destination et non de transit. La proximité du centre-ville, la présence de plusieurs stations de métro et l'explosion de l'artère commerciale Wellington ayant tout à offrir sont d'autres motifs d'enthousiasme pour ce Verdunois d'adoption.

La propriété est une véritable galerie d'art en soi. L'artiste a eu la bonne idée de tapisser tous les murs de ses toiles. Le beige domine partout, l'éclairage est toujours indirect et le parquet en bambou habille presque tous les sols, conférant au lieu une atmosphère exceptionnelle.

Le carré de maison occupe 97% de l'espace au sol: aucune cour, donc, que deux rues et une ruelle pour border la construction. On a conservé à l'extérieur un pan d'alvéoles en céramique qui constitue une enveloppe artistique pour l'édifice. En hiver, lors de réceptions, on y insère des bouteilles de Veuve Clicquot pour les garder au frais! Inutile d'insister, on aura compris que nous sommes dans un endroit atypique, avec une artiste propriétaire: toutes les audaces sont permises. L'ami de Jovhanna a le mandat de vendre ce trésor caché et seul Dieu sait ce que l'avenir réserve au trio pour la suite des choses.

La propriété en bref

> Prix demandé: 1 428 000$

> Année de construction: 1930

> Pièces: Une quinzaine, dont 4 chambres, 4 salles de bains + garage

> Comprend: Électroménagers, cave à vin, certains luminaires, climatisation, alarme

> Évaluation municipale: 806 500$

> Impôt foncier: 6 216$

> Taxe scolaire: 1 299$

> Courtier: Antoine Richard, L'Expert immobilier P.M., 514 581-0076