Camouflée derrière des arbustes se cache, à Hudson, une maison pas comme les autres. Alors que ses voisines riveraines arborent un style campagnard, nautique ou résolument classique avec leurs jolis pignons en accents circonflexes et leurs portes en dentelles, celle-ci est portée vers un modernisme... des années 50. Tout un contraste.

Hans et Linda Kleinheinz ont acheté cette propriété de la rue Main dans la partie sud de Hudson en 2005. «Elle ne payait pas de mine, mais elle avait une bonne structure, dit la propriétaire. On voyait bien qu'au-delà des moquettes usées et des murs rose, vert forêt et bourgogne circa 1990, elle pouvait retrouver ses lettres de noblesse».

Le couple avait repéré le plafond élevé, les poutres et la disposition intéressante des pièces, avec les chambres d'un côté, les pièces communes au centre et la cuisine de l'autre. Le tout, avec vue sur le lac des Deux-Montagnes.

Rénos intensives

Le couple entreprend donc la réfection complète de la maison. Pas tout à fait complète, car la plupart des murs sont restés en place, mais toutes les pièces de la maison ont été repensées. En tout, le couple a consacré sept mois à temps plein et investi 350 000$ pour la transformer. Les résultats sont évidents: le plain pied est devenu un pavillon moderne et pratique avec des clins d'oeil aux années 50.

La cuisine a été complètement modifiée. «La designer a tenu compte de nos exigences», explique M. Kleinheinz: à la place de l'îlot, on a installé une péninsule qui comprend une plaque à induction de 36 pouces avec hotte escamotable intégrée. La péninsule sert de rangement (tiroirs et armoires) et coin-repas pour deux.

Les armoires du bas sont en bois teintées chocolat, celles du haut, qui entourent le groupe réfrigérateur et fours, sont en stratifié texturé ivoire. Les comptoirs sont en quartz de la même teinte. La lumière entre par des fenêtres de chaque côté.  «La pièce est toujours très claire», note M. Kleinheinz.

À l'entrée de la cuisine, un comptoir-bar est installé dos à la pièce, mais ouvert sur la cuisine. Avec son petit évier, il sert de bar à café ou pour préparer les cocktails.

Vaste terrain

Le terrain est très grand: près de 95 000 pieds carrés d'espace rectangulaire qui mène vers le bord du lac des Deux-Montagnes. De chaque pièce, on voit les clochers de l'église d'Oka de l'autre côté du lac.  Il faut compter 600 pieds (182 mètres) pour se rendre de la terrasse arrière au bord du lac. L'eau est si basse ces jours-ci que M. Kleinheinz ne reconnaît plus sa rive: elle a gagné une dizaine de mètres de verdure qui se trouverait, en temps normal, sous l'eau.

La terrasse elle-même a été repensée et refaite. Le couple a récupéré les comptoirs en granit de l'ancienne cuisine et les a intégrés à une cuisine extérieure. À leur arrivée se trouvait une piscine hors terre. «Nous l'avons enlevée et remplacée par une piscine creusée».

Les salles de bains et la salle d'eau ont également été refaites. Pour agrandir la salle de bains principale, les proprios ont empiété sur une des chambres. Ils y ont installé une grande douche vitrée à multiples jets et au pommeau parapluie. «Tout ce qui existe pour les douches se trouve ici», sourit M. Kleinheinz.

Monsieur gadget

Car voyez-vous, on a affaire ici à un véritable monsieur techno, du genre qui place la technologie au service du consommateur: la maison est pourvue de gadgets de toutes sortes. D'abord, les classiques. «Certains de nos interrupteurs offrent 6 contrôles des lumières, explique M. Kleinheinz qui a possédé une entreprise d'informatique (avant d'être propriétaire d'un bar à Toronto et gestionnaire immobilier).  Il y a les boutons programmables pour les lumières du petit déjeuner, ceux qui n'éclairent que certains espaces le soir, les autres qui ne s'allument que lorsqu'il y a des visiteurs.»

Puis, il y a la toile rétractable de la piscine. «Cette toile semi-rigide est contrôlée à distance par une manette. Quand elle est complètement déployée (en une dizaine de secondes), elle est si rigide que six adultes peuvent s'y tenir debout».

On vous épargnera les éléments de chauffage camouflés dans une armoire qui ne peut s'ouvrir que si la fournaise est éteinte et les toiles cache-soleil électriques de la chambre. Il y en a d'autres, mais nous avons manqué de temps...!

Le couple quitte la maison pour retourner vivre en Ontario, leur province d'origine.

La propriété en bref

Prix demandé: 985 000 $.

Année de construction: 1952.

Nombre de pièces: 9, dont 3 chambres + 2 salles de bains + 1 salle d'eau.

Évaluation municipale: 854 000 $ (2012).

Superficie du terrain: 94 321 pi2.

Impôt foncier: 6937 $ (2012).

Taxes scolaires: 1539 $ (2012).

Courtières: Tania et Janet Ellerbeck, Royal Lepage Village. 450-458-5365.