«Votre prix est-il négociable et, si oui, pourquoi vendez-vous?» Attendez-vous à vous faire poser ce genre de questions si vous avez l'intention de mettre votre propriété sur le marché de la revente pour profiter de la fièvre immobilière printanière!

«Ces questions me sont fréquemment posées par les acheteurs intéressés par une des propriétés de mes clients. Je dirais même qu'elles arrivent au premier rang», soulève le courtier Pascal Maheux, de RE/MAX, à Saint-Georges de Beauce.

Et que leur répond-il? «Je leur dis qu'à quelques exceptions près, tous les prix sont négociables, mais raisonnablement, relativise-t-il, et que le meilleur moyen de le vérifier, c'est de faire une promesse d'achat!»

Les raisons de la vente

Il se trouve également des acheteurs qui tiennent absolument à connaître la «vraie raison» de la vente, constate, pour sa part, la courtière immobilière Marie-Piers Barsalou, de Sotheby's, dans les Cantons-de-l'Est.

«Mes clients, lorsqu'ils sont fortement intéressés par la propriété convoitée, me demandent pourquoi le vendeur veut quitter un aussi bel endroit.»

Ce questionnement sert habituellement de préambule en vue du dépôt d'une promesse d'achat, où l'acheteur posera l'inévitable question à son courtier. «S'il y a de l'intérêt, l'acheteur voudra savoir si le prix du vendeur est négociable», confirme à son tour Marie-Piers Barsalou.

La déclaration du vendeur

Pour sa part, le courtier Pierre Ouimet, qui couvre le secteur de Tremblant pour Royal LePage, constate que le «comportement» des acheteurs n'a pas tellement changé depuis nombre d'années. «Ça fait 30 ans que je fais ce travail et on me parle d'abord du prix de la maison et si le vendeur est prêt à l'ajuster à la baisse, résume-t-il. On me demande aussi depuis combien de temps la propriété est sur le marché. On veut comprendre la motivation du vendeur, et voir si ça peut influencer la transaction.»

Et que font les acheteurs lorsqu'ils visitent une maison qui semble leur plaire? «Ça dépend si la maison est située dans un milieu urbain ou rural, et du type de propriété, explique-t-il. Si la propriété se trouve à la campagne, on va me demander, à titre d'exemple, si l'eau est de qualité.»

Le courtier répond aux questions, puisque c'est son travail de «conseiller», mais il rappelle que depuis près de 10 ans, les acheteurs se font remettre la «Déclaration du vendeur» qui renferme des renseignements pertinents sur la qualité du bâtiment. «C'est un outil indispensable et très efficace, fait-il valoir. L'acheteur peut ainsi se faire une idée plus précise de ce qu'il s'apprête à acheter.»

Et si vous voulez acheter?

Et si vous vous apprêtez à visiter des propriétés et à faire l'acquisition d'une maison unifamiliale ou d'un condo, que devriez-vous demander? Sur son site internet, la firme DuProprio, par exemple, propose une série de questions qui vont des coûts de chauffage annuels et mensuels aux impôts fonciers et à la taxe scolaire en passant par l'état de la toiture, du poêle à bois, des portes et des fenêtres, et même de la proximité des services de transports en commun. Le voisinage est-il «bruyant»? Le vendeur a-t-il effectué des rénovations à la propriété récemment?

Si c'est un condo qui vous intéresse, vous devez demander au vendeur de voir la convention de copropriété, et vous informer de l'insonorisation de l'immeuble.

Il ne vous reste plus qu'à demander au vendeur, comme tout bon acheteur qui se respecte, si son prix est «négociable», si c'est un vendeur «motivé» prêt à vous faire une bonne offre...

Bonnes visites!