L'extrémité de votre descente de gouttière, si elle est connectée à un bassin de décantation souterrain, est peut-être encore enfouie. Sortez-la de son logement et posez-la à la surface du sol jusqu'au printemps. Autrement, il y a risque de formation d'un goulot de glace et de superposition d'eau de fonte qui pourrait à son tour geler et fendre le tuyau de chute.

«Il y a 10 jours, lors du redoux et du gel qui lui a été consécutif, les conditions étaient théoriquement réunies pour la formation d'un bouchon à l'extrémité de la colonne de chute, insérée généralement jusqu'à une profondeur de 6 à 10 pouces», estime le pdg de Drainage de la Capitale de Charny, Michel Lamontagne.

Un autre redoux, s'il avait lieu, provoquerait une nouvelle fonte de neige sur le toit. L'eau en résultant serait entraînée dans l'auge sous le débord, puis dans le tuyau de chute jusqu'au bouchon éventuel où elle s'immobiliserait, gèlerait à son tour, produisant ainsi à une nouvelle strate de glace. «Et ainsi de suite en montant, selon le nombre possible d'alternances de gel et de dégel. Tout ça peut vous bousiller une gouttière», appréhende M. Lamontagne.

En revanche, l'extrémité hors de son logement et reposant sur le sol est sans conséquence. Lors de redoux, l'eau s'épandra tout simplement à la surface et se dissipera dans la terre au printemps.

Dès que le dégel printanier définitif arrivera, on pourra, jusqu'à l'automne, rebrancher l'extrémité au bassin de décantation.

Entre-temps, y a-t-il nécessité de couvrir l'orifice d'accès au bassin laissé libre? demande Le Soleil à M. Lamontagne. «De préférence, oui», répond-il.