Un inconnu frappe à votre porte, un soir. Il vous fait une offre de service à prix d'ami pour le déneigement, tout l'hiver, de votre entrée. Croyant donner le grand coup afin de vous faire fléchir, il vous tient finalement ces mots : «Nous servons déjà des clients dans le voisinage.» Méfiez-vous! met en garde l'Office de la protection du consommateur (OPC).

S'il n'a pas de permis de l'OPC et n'a pour seule adresse qu'un numéro de téléphone, remerciez-le poliment. Si vous cédez néanmoins sous son boniment et que vous lui versez un acompte, il pourrait s'éclipser sans qu'il ne fasse sa prestation de service et que vous ne revoyiez la couleur de votre argent.

L'OPC vous recommande plutôt la démarche suivante : «Interrogez vos voisins et vos proches sur les entreprises ou individus qui leur ont fourni un bon service.» Allez plus loin. Joignez quelques déneigeurs. Informez-vous de leurs prix et de leur façon de faire. Toute entreprise sérieuse, forte d'une adresse complète, d'une solide expérience et d'une assurance responsabilité qu'elle aura souscrite, prendra le temps de répondre à vos questions.

Attendre 10 jours

Les services du «déneigeur» itinérant vous intéressent, et il est détenteur d'un permis de l'Office (vous pouvez, du reste, voir s'il dit vrai sur opc.gouv.qc.ca), voilà un bon point de départ pour vous entendre avec lui. Même si toutes les conditions sont réunies, ne lui versez pas immédiatement votre acompte. Attendez que les 10 jours, pendant lesquels la loi vous permet d'annuler votre contrat, soient révolus.

Le contrat comportera, entre autres, le numéro de permis de l'entrepreneur, son nom et le vôtre, son adresse et la vôtre, la date du contrat et l'adresse du lieu où il est signé, la description des services à rendre, leur fréquence, le montant convenu, les modalités de paiement, la mention que vous pouvez résilier le contrat dans les 10 jours après en avoir reçu copie.

Si vous concluez un contrat à distance ou par téléphone, il doit néanmoins être fait par écrit, mentionne l'Office dans un communiqué transmis au Soleil, cette semaine. Car les écrits restent.

Mais que le déneigeur soit ou non un commerçant itinérant, faites inscrire la durée du contrat, l'heure avant laquelle la neige doit être enlevée et l'endroit où elle doit être déposée en regard des règlements municipaux.

Extra

Il se peut que si l'hiver est très neigeux et que ses frais d'exploitation augmentent qu'il veuille en cours de route vous facturer un «extra». Possible si les chutes de neige dépassent le nombre prévu de pouces ou de centimètres qui aurait été stipulé au contrat. Sinon, vous ne lui devrez rien de plus.

D'un autre côté, pris de court par les «méchantes bordées de neige» de l'hiver 2007-2008, des déneigeurs se sont hâtés d'établir pareille balise, l'année dernière, dans leurs contrats.

D'autres ont préféré majorer leurs prix. Jusqu'à 20 %, dit-on. Mais comme l'hiver dernier les chutes de neige ont été modérées, certains pèsent moins fort sur leur crayon et diminuent leurs prix. D'autres, comme celui qui dessert une ruelle de Limoilou, quelque part entre la 14e et 13e Rue, auront gelé leur prix.