Depuis 2000, les frais connexes à l'acquisition ou à la vente d'une propriété ont monté de façon assez substantielle, mais moins que les propriétés elles-mêmes qui, en moyenne, ont fait un bond de 130 %.

Il y a 10 ans, la valeur moyenne d'une propriété dans la région de Québec était, selon la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL), de 90 079 $. À présent, elle serait autour de 207 000 $.

 

Selon une enquête empirique faite par Le Soleil auprès de professionnels de l'immobilier, voici l'état des déboursés actuels entourant l'achat ou la vente d'une propriété auxquels sont obligés les particuliers par opposition à l'an 2000.

Courtage

Les honoraires des agents et des courtiers immobiliers, représentant d'ordinaire 5 % ou 6 % de la valeur des transactions, ont suivi la courbe ascendante de l'immobilier. Dans le milieu, nul ne s'en plaint.

Inspection

En revanche, de 2000 à 2010, l'inspection d'un bâtiment est passée de 250 $ à 500 $, présentement. La hausse cumulative est de 100 %.

Un inspecteur accrédité, sous le couvert de l'anonymat, explique : «À l'époque, il fallait une heure et la production d'un rapport sommaire». Maintenant, continue-t-il, il faut une couple d'heures, en compagnie du client qui presse à juste titre l'inspecteur de questions, puis la fourniture d'un rapport détaillé et clair, avec photos, d'une cinquantaine de pages. L'écart s'explique aussi par la hausse des prix à la consommation.

Évaluation

Que ce soit comme vendeur, acheteur ou bailleur de fonds, on a parfois besoin de connaître la valeur précise d'une propriété. En 2000 : 275 $ environ. Actuellement, entre 400 $ et 500 $. Ce, pour une résidence unifamiliale ordinaire. Hausse moyenne de 45 % à 80 %. Raison : la pression sur l'offre et la hausse des prix à la consommation.

Actes notariés

En 2000, les honoraires et les frais de notaire, pour la préparation et la conclusion des actes de vente et de prêt hypothécaire, étaient de 925 $ environ. À présent, ils sont de 1200 $. Raisons principales : les forces concurrentielles du marché et l'augmentation des frais d'enregistrement des actes. À 106 $ pour l'un et à 140 $ pour l'autre. Et autres frais liés à l'obtention de la quittance des taxes municipales et scolaires, et aux instructions informatiques des prêteurs hypothécaires quant à la préparation de l'acte de prêt.

Certificat de localisation

Les frais, ici, incombent au vendeur. En 2000 : 750 $ environ. Actuellement, de 950 $ à 1000 $. La hausse est de 25 % à 33 %. Elle est attribuable notamment à la vitalité du marché immobilier et à la réforme cadastrale, qui continuent d'exercer une grande pression sur l'offre de service. Cela a pour corollaire une «pénurie» d'arpenteurs-géomètres et de techniciens dont les émoluments ont, par conséquent, monté.