Les designers ont certes l'oeil et le style, mais on peut aussi s'organiser par soi-même, «avec un zeste de gros bon sens», comme dit Vincent Valentine, propriétaire, avec sa compagne Sylviane, d'un cottage à Saint-Hyacinthe. Pour ce professeur de musique à l'école primaire et papa de deux bouts de chou de neuf et sept ans, le rangement du garage a été l'exutoire de sa dernière année de doctorat.
Les designers ont certes l'oeil et le style, mais on peut aussi s'organiser par soi-même, «avec un zeste de gros bon sens», comme dit Vincent Valentine, propriétaire, avec sa compagne Sylviane, d'un cottage à Saint-Hyacinthe. Pour ce professeur de musique à l'école primaire et papa de deux bouts de chou de neuf et sept ans, le rangement du garage a été l'exutoire de sa dernière année de doctorat.
«Je faisais une double thèse», relate-t-il avec humour. Le jour, à cogiter sur la philosophie de l'éducation musicale, et le soir, à plonger dans le viril univers du design de garage.
«J'ai découvert un marché très développé, offrant toutes sortes de produits spécialisés et des possibilités de dépense illimitées. Des panneaux modulaires insensibles aux éclaboussures du lavage de la voiture aux treuils électriques qui montent un vélo au plafond sans effort, en passant par le double plancher, qui permet de laisser au fond la voiture de luxe pour laisser au-dessus celle de tous les jours!
«Mais je n'avais pas une fortune à investir! Je voulais utiliser le garage, soit un local de 13 pieds par 23, pour les jouets des enfants, les bicyclettes, les outils de jardinage de Sylviane, mon établi et mes outils, sans oublier la voiture, qui passe l'été dehors mais pas l'hiver.»
Sitôt après avoir déposé sa thèse, Vincent s'est mis à peindre, visser, peaufiner le garage de ses rêves, fonctionnel, intelligent, pour une famille de quatre. Il y a passé environ deux mois, «avec de la musique, à 40 heures par semaine.» La facture? 1000$ à 1500$, estime-t-il. «On s'inspire des spécialistes et on fait soi-même pour le dixième du prix.»
«Il faut classer les choses par catégories et délimiter l'espace pour chaque catégorie», explique l'artiste-bricoleur-intello. L'éclairage est très important, pour travailler ou pour trouver aisément nos affaires. Vincent a posé au plafond huit néons de huit pieds, modèle «daylight», plus des projecteurs juste au-dessus de l'établi.
«Le rangement libère l'esprit et permet de prendre soin des objets, soutient-il. Sinon, tu les égares, tu marches dessus et les brises par mégarde... On consomme tellement, surtout avec des enfants. Si on ne range pas et n'élague pas, on est vite submergé.»
«Le design d'un garage est un véritable exercice artistique, conclut cet esthète du rangement. Il y a une recherche d'harmonie et d'esthétique dans le rangement. La fonction utilitaire de l'espace est magnifiée par l'intention décorative.»
LA THÈSE DE VINCENT
Voici comment Vincent Valentine résume les avantages associés à sa démarche de rangement.
1- Optimisation de l'espace: un garage bien organisé contient beaucoup d'objets qui n'encombrent pas la maison ou le terrain.
2- Économie de temps: on trouve facilement les objets usuels.
3- Économie d'argent: la vie des biens est prolongée et on ne risque pas d'acheter un objet qu'on possède déjà.
4- Élagage facilité grâce au classement par catégories.> Le plancher de béton est simplement recouvert d'une peinture à l'époxy.
> Des modules de rangement Ikea, à gauche si on entre par la porte de garage, ont été peints «aluminium» et noir.
> Une zone de panneaux perforés reçoit les tournevis.
> La peinture est dans les cabinets.
> On trouve de ce côté le Guide de l'auto, la chaufferette, le coffre à outils.
> Dans les tiroirs: pinces, pinceaux, nécessaires au travail du plâtre et à la plomberie.
> Sous la fenêtre: un établi muni de prises de courant et quelques outils.
> Un premier panneau rainuré, en MDF peint gris pâle, porte l'aspirateur de garage (disponible chez Sears ou Canadian Tire).> Sur le deuxième panneau: un balai, un porte-poussière et un boyau d'arrosage en accordéon, extensible jusqu'à l'extérieur.
> À terre, un tapis de tuiles de caoutchouc (magasin à grande surface) reçoit sans problème l'eau et la poussière.
> Avant d'entrer chez soi, on enlève bottes et souliers, qui sécheront sur la tablette grillagée (Zellers).
> Les habits de travail peuvent aussi être rangés sur ce mur.
> Des paniers reçoivent les casques, les sacoches de vélo, les patins.
> L'établi pliable (Workmate de Black&Decker) trouve sa place sur le même panneau à droite, et l'escabeau à l'extrême droite.
> À côté de la porte de garage, on range des parapluies et, le cas échéant, des moulures pour les travaux en cours dans la maison.
> Au plafond, un ventilateur (à peine visible sur la vignette en bas) repousse la chaleur au sol en hiver et permet de sécher les choses plus rapidement.
> La touche finale, pour l'ambiance, n'est pas encore réalisée mais ça ne saurait tarder. Trois posters de voitures de luxe, commandés cet hiver, devraient bientôt être installés.
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Photo: Vincent Valentine, collaboration spéciale