Le Service de sécurité incendie de Montréal (SSIM) a, depuis deux ans, interdit à 1200 propriétaires de condominiums d'utiliser leur foyer jusqu'à ce qu'ils puissent fournir la preuve que leur immeuble est doté d'installations capables d'empêcher la propagation d'un feu pendant 45 minutes entre chaque unité d'habitation.

Le Service de sécurité incendie de Montréal (SSIM) a, depuis deux ans, interdit à 1200 propriétaires de condominiums d'utiliser leur foyer jusqu'à ce qu'ils puissent fournir la preuve que leur immeuble est doté d'installations capables d'empêcher la propagation d'un feu pendant 45 minutes entre chaque unité d'habitation.

 Selon l'ingénieur Daniel Olivier, de l'Association des professionnels du chauffage, le foyer, la cheminée et leur installation sont rarement la cause du problème. «Dans la majorité des cas, le risque pour la sécurité vient de l'absence ou de l'insuffisance de matériaux capables de stopper la propagation du feu pendant 45 minutes entre les unités d'habitation», dit-il.

 «Dans plusieurs immeubles, l'assemblage des murs et des plafonds est déficient. Le risque est donc présent même lorsqu'il n'y a pas de foyer», précise-t-il.

 En cas de doute sur la sécurité lors d'un incendie, les inspections devraient être effectuées par un membre d'un ordre professionnel - ingénieur, architecte ou technologue - détenteur d'une expertise en cette matière et d'une assurance responsabilité.

 En cas de doute sur la sécurité de l'isolation contre le feu d'un foyer ou de cheminée, les ramoneurs membres de l'Association des professionnels du chauffage (www.poelesfoyers.ca) peuvent être d'une grande utilité. «Lors d'un ramonage complet, nous pouvons identifier certaines anomalies et fournir un rapport d'évaluation sommaire. Par contre, nous ne pouvons émettre de certificat de sécurité, car seule l'ouverture des murs permet de savoir si l'installation est conforme aux normes», explique Manon Lalumière, de la firme montréalaise Le joyeux ramoneur.