La récréation est terminée pour les propriétaires de terrains situés près des cours d'eau. La saga des algues bleues de l'été 2007 a forcé à réagir un grand nombre de propriétaires de chalets et de résidences proches de cours d'eau. Toutes les activités humaines liées à la prolifération des cyanobactéries sont examinées à la loupe: érosion des sols, piètres installations sanitaires et utilisation de détergents avec phosphates.

La récréation est terminée pour les propriétaires de terrains situés près des cours d'eau. La saga des algues bleues de l'été 2007 a forcé à réagir un grand nombre de propriétaires de chalets et de résidences proches de cours d'eau. Toutes les activités humaines liées à la prolifération des cyanobactéries sont examinées à la loupe: érosion des sols, piètres installations sanitaires et utilisation de détergents avec phosphates.

Une des solutions consiste ainsi à reboiser les bandes riveraines et les couvrir de végétaux pour servir de zones tampons contre le ruissellement d'éléments toxiques. D'ici quelques années, de nombreuses municipalités obligeront les résidants à protéger et reboiser les rives de leur terrain.

À ce sujet, propriétaires et futurs acheteurs auront plusieurs informations à se mettre sous la dent, encore aujourd'hui et demain, au Salon chalets et maisons de campagne, au Stade olympique. Ils obtiendront des conseils relativement aux bonnes pratiques générales d'aménagement près des lacs, des cours d'eau et des milieux humides.

«Aujourd'hui, quelqu'un qui achète une résidence doit se renseigner avant l'achat s'il existe des contraintes environnementales», explique Jean-Sébastien Bernier, biologiste et consultant en environnement chez Biofilia, une entreprise de consultants en environnement située dans les Laurentides et à Montréal.

Sainte-Agathe-des-Monts est assez représentative des obligations qui attendent les riverains un peu partout au Québec. Même si la municipalité n'a pas vécu d'épisode d'algues bleues l'été dernier, un règlement adopté en août oblige les propriétaires riverains à reboiser leurs berges d'ici 36 mois. Par ailleurs, il leur est maintenant interdit de couper le gazon dans la bande de protection riveraine sur une largeur de 10 pieds.

 Justement, l'été dernier, à Sainte-Agathe, la société Biofilia est intervenue auprès d'un regroupement de copropriétaires dans l'île du Castel aux prises avec l'écroulement du mur de béton ceinturant les propriétés sur le lac des sables. «Il a fallu refaire une pente avec un certain degré, puis planter de la végétation. Ça a créé un réseau racinaire qui retient le sol», a indiqué une des copropriétaires, Manon Rondeau. «On a créé un nouvel habitat pour les poissons», poursuit Mme Rondeau.

 Chez les riverains, les travaux n'ont pas tous cette envergure, loin de là. Les gens sont de plus en plus avides de prévention. Ils n'attendent plus les dégâts avant d'intervenir, constate Émilie Desnoyers, conceptrice d'aménagement chez Innovations paysagées Ladouceur, une entreprise de Drummondville. «Les gens veulent continuer à acheter au bord de l'eau, mais nous, on veut les aider à bien se comporter au bord du lac», dit-elle. Les trucs sont nombreux pour freiner l'érosion et la pollution à l'occasion d'un aménagement. Il suffit d'être bien conseillé.

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Sur Internet:


 www.biofilia.com

 www.innovladouceur.com

 

Photo fournie par Biofilia

Après le travail de reboisement: on a planté des chênes, des érables et une multitude d'arbustes, des myriques baumiers, pour stopper l'érosion.