Vous êtes en plein ménage du printemps et les vieilleries s'accumulent. Pourquoi ne pas tout jeter... sur votre terrain ! Les ventes-débarras, les fameuses «ventes de garage», demeurent une bonne solution pour vous départir d'un vieux sofa ou de votre troisième grille-pain, tout en faisant des heureux. Vendeurs en herbe et chasseurs d'aubaines, voici quelques conseils pour une expérience réussie.

Vous êtes en plein ménage du printemps et les vieilleries s'accumulent. Pourquoi ne pas tout jeter... sur votre terrain ! Les ventes-débarras, les fameuses «ventes de garage», demeurent une bonne solution pour vous départir d'un vieux sofa ou de votre troisième grille-pain, tout en faisant des heureux. Vendeurs en herbe et chasseurs d'aubaines, voici quelques conseils pour une expérience réussie.

 À l'heure où l'écologie est sur toutes les lèvres, les ventes-débarras vous offrent la chance de faire votre part pour l'environnement, en donnant une deuxième vie à des articles qui autrement auraient fini au dépotoir. La preuve que recycler peut être amusant et payant, surtout si on est bien préparé.

 «Les rebuts des uns sont les trésors des autres», philosophe un amateur de ventes de garage, François Provençal. Comme tout le monde, M. Provençal en a fait quelques-unes avec ses parents lorsqu'il était jeune. Et il a eu la piqûre. Aujourd'hui, c'est avec son fils de six ans que le Montréalais arpente les rues pour trouver l'objet convoité à un prix dérisoire. Il en a vu de toutes les couleurs sur les tables de vente, même un dentier ! Il a eu de petites déceptions comme de grandes surprises.

 Guylaine Jean se plaît elle aussi à fouiner dans les ventes-débarras, où elle a déjà déniché une toile qui valait 1200 $. Il faut dire qu'elle a l'oeil, et avait déboursé 125 $ pour l'avoir. Une somme coquette pour une vente de ce type ! La dame de Québec en visite sept à huit chaque année et surfe sur des sites d'annonces pratiquement tous les jours. Elle aime rire et discuter avec les gens qu'elle rencontre, tout comme elle apprécie marchander. «J'adore barguigner, même quand je n'en ai pas besoin (de l'article).» Pour la première fois, elle organise sa propre vente, le 19 mai, pour liquider un surplus d'objets à la suite de son déménagement. Elle s'est fiée à son expérience pour se préparer.

 Mais pour ceux qui sont moins habitués, il existe des outils pour vous faciliter la tâche. M. Provençal a mis sur pied un site Internet pour faire connaître les dates des ventes-débarras majeures, qui sont coordonnées par les municipalités. À partir de ses lectures mais surtout de ses 15 années d'expérience, il a établi une liste de conseils et de trucs, qu'il diffuse sur son site, www.ventedegarage.ca.

 Conseils - Vendeur

 Avant la vente

 > Première étape, annoncez votre vente de garage dans le journal local et dans les commerces du coin (babillards à l'épicerie, à la pharmacie). Internet devient aussi un outil des plus intéressants, remarque Mme Jean. Plusieurs sites de petites annonces proposent des sections réservées aux ventes de garage, une vitrine pour annoncer les objets principaux à vendre, la date et l'endroit de la vente.

 > Planifiez une mégavente avec des amis, de la famille, des voisins.

 > Fixer le prix de vos articles avant la vente, et inscrivez-les sur les objets à l'aide d'étiquettes autocollantes. Rien de plus désagréable que quelqu'un qui demande : «Vous m'en donnez combien ?», commente Mme Jean, qui a même préparé des cartes qui donnent en quelques mots les caractéristiques de l'objet.

 > Faites des chiffres ronds et inspirez-vous d'autres ventes de garage ou de petites annonces pour déterminer un prix. Prenez en considération que les gens voudront négocier, donc majorez les prix d'environ 10 %.

 > Ramasser des sacs de plastique, de vieux journaux et des boîtes de carton pour emballer les objets vendus.

 > Lavez vos objets avant de les vendre. «Même si le plat est beau, s'il est sale avec une mouche dedans, je ne l'achèterai pas», illustre Mme Jean. Par contre, ne tombez pas dans l'autre extrême : les gens aiment bien le style décontracté de la vente-débarras. Des menues réparations peuvent parfois augmenter la valeur de vos produits.

 Le jour de la vente

 > Assurez-vous d'avoir beaucoup de petites coupures (5 $ et 10 $) et de la monnaie.

 > Pensez aux intempéries. Tant mieux si vous avez un garage. Sinon, prévoyez une toile de plastique pour abriter vos objets, un parasol pour prévenir les insolations.

 > Amorcez la vente le plus tôt possible, dès 7 h. Ne commencez à baisser vos prix qu'en après- midi. Ne vous gênez pas pour refuser une offre.

 > Prévoyez une prise de courant et des piles pour que les clients puissent tester le bon fonctionnement de vos appareils.

 > Mettez de la musique (pas trop fort, pensez aux voisins) et des ballons pour attirer les passants.

 > S'il reste quelque chose, faites-en don à la Société Saint-Vincent de Paul, à l'Armée du Salut ou au comptoir Emmaüs.

 Conseils - Acheteurs

 > Apportez de la monnaie et des sacs de plastique ou de tissu pour transporter vos achats.

 > Ne vous gênez pas pour négocier. La plupart des vendeurs veulent se débarrasser de leur marchandise. Dans le pire des cas, le vendeur refusera votre offre... Vous obtiendrez les meilleurs prix à la fin de la journée.

 > Ayez des catalogues de détaillants sous la main, pour vérifier le prix à neuf.

 > Il est utile d'avoir un ruban à mesurer.

 > Demandez un reçu pour les achats d'appareils électroniques tels que les télé-avertisseurs ou les cellulaires. Les compagnies d'activation peuvent refuser la mise en service de votre appareil si le compte de l'ancien propriétaire n'est pas en règle.

 > Prévoyez une bonne paire d'espadrilles, des vêtements appropriés (par exemple un imperméable) une bouteille d'eau, une collation et vous êtes prêt pour chasser les aubaines.

La sécurité avant les bonnes affaires

 Vous avez une marchette de bébé ou un jeu de fléchettes de pelouse dont vous voudriez vous départir ? Sachez qu'il est interdit de vendre (ou de donner) ces objets au Canada. La Loi sur les produits dangereux encadre la vente de différentes marchandises, dont plusieurs relatives aux enfants. Selon cette loi, toute personne qui organise une vente-débarras est légalement responsable de s'assurer que les articles vendus, même usagés, sont sécuritaires et conformes aux normes de sécurité.

 Par exemple, il n'est pas recommandé de vendre ou d'acheter un siège d'auto usagé, des normes strictes régissent les lits pour bébé (espace entre les barreaux de moins de 6 cm, modèles fabriqués après 1986 seulement) et les jouets cassés ou en mauvais état ne doivent pas être vendus. Les poussettes, les barrières de sécurité, les parcs et les sièges d'appoint font aussi partie des produits pour enfants qui présentent des risques. Dans le doute, abstenez-vous.

 La condition des vêtements de nuit, sièges de baignoire, anneaux de bain, parc pour enfants ou encore les stores pour fenêtres est notamment à surveiller de près, avise Santé Canada.

 Par ailleurs, le ministère fédéral indique qu'il n'est pas conseillé de revendre les casques de protection de vélo. Examinez avec soin les casques de hockey et les protecteurs faciaux. Ils doivent avoir l'étiquette de l'Association canadienne de normalisation (CSA), avoir moins de cinq ans et être en bon état.

 Pour en savoir davantage, consultez les sites de Santé Canada (www.hc-sc.gc.ca/cps-spc/ pubs/cons/garage_f.html) ou du Conseil canadien de la sécurité (www.safety-council.org).

 Quelques pistes sur Internet:

 www.ventedegarage.ca

 Cvendu.ca (sous «Ventes de garage»)

 lespac.com (sous «Services - Ventes de garage/puces/encans»)

 quebec.kijiji.ca (sous «Communauté - Ventes de garage»)

 dejavu.ca (sous «Services divers - Ventes de garage»)

 

Photo Patrice Laroche, Le Soleil

Guylaine Jean, une habituée des ventes-débarras, organise la sienne pour la première fois le 19 mai. Elle s'est fiée à son expérience pour se préparer.