Arbres centenaires, grands parcs, vie de quartier dynamique et proximité des services. Pour bien des Montréalais, s'installer à Notre-Dame-de-Grâce, ce quartier qui jouxte à la fois Westmount et Côte- des-Neiges, c'est avant tout choisir la qualité de vie.

Sylvie Lafrenière, courtière immobilière chez RE/MAX, couvre le secteur de Notre-Dame-de-Grâce (NDG) depuis 34 ans. Pour elle, il ne fait aucun doute que le quartier a changé: «Ça s'est beaucoup embourgeoisé. C'est devenu un quartier de classe moyenne à classe aisée. À l'époque, nous avions beaucoup de locataires, maintenant nous avons plus de propriétaires.»

Elle vante les qualités de NDG en soulignant le côté sûr et convivial du quartier pour les familles. Les rues à sens unique, les pistes cyclables, les écoles, les piscines...

«Il y a un très fort sens du bon voisinage, un bel esprit de communauté. Les deux avenues commerciales, les rues Sherbrooke et Monkland, ça permet aux gens de marcher, de se rencontrer et d'apprécier la vie de quartier.»

Jeunes familles et acheteurs étrangers

Le courtier Dereck Beech, dont la famille est née à Notre-Dame-de-Grâce, connaît lui aussi très bien le secteur: «C'est un quartier établi qui est très demandé, surtout par les jeunes familles en moyen. Elles habitent dans un condo de 500 000 $ et plus et cherchent une maison près du centre-ville», remarque le courtier.

Plusieurs acheteurs venant de l'extérieur de la province et arrêtant leur choix sur Montréal pour se porter acquéreurs d'une propriété ne connaissent pas NDG. «Ils viennent à notre bureau situé au centre-ville et nous parlent surtout de Westmount ou de Mont-Royal, explique M. Beech. C'est nous, les courtiers, qui leur suggérons NDG.» Ils découvrent alors un quartier multiethnique où cohabitent francophones, anglophones et allophones, qui profite d'une belle offre de services sans payer les prix de Westmount ou de Mont-Royal.

Un secteur recherché

À NDG, le marché immobilier peine à répondre à la demande puisque le nombre d'inscriptions en vigueur est à la baisse. Et il n'y a pas beaucoup de terrains vacants qui permettent aux promoteurs de bâtir de nouvelles habitations. Un des rares projets actuellement en chantier est le Beaumont, de DevMcGill, dont l'occupation est prévue pour 2019. Déjà, 80 % des 140 unités d'une à quatre chambres ont trouvé preneur.

Le promoteur en est à son deuxième projet dans le quartier Notre-Dame-de-Grâce. «Nous avons réalisé le projet Square Benny il y a quelques années et la réponse avait été excellente. Pour nous, c'est un quartier vraiment intéressant. Il y a beaucoup d'espaces verts, un accès facile au métro Villa-Maria, l'hôpital à proximité et une belle mixité de résidants allant des jeunes familles aux baby-boomers», détaille Alexandra Serafini, directrice des ventes de DevMcGill.

Pour sa part, le Beaumont attire une clientèle qui habite déjà NDG et qui souhaite vendre sa grande maison pour passer à quelque chose de plus petit. «On vend beaucoup d'unités de 2000 pi2 dans le Beaumont. Ce sont des baby-boomers qui connaissent le secteur, souligne Mme Serafini. Ils ont leurs habitudes ici et ne veulent pas changer de quartier. Ils aiment NDG.»

En chiffres

> 740 000 $: Prix médian d'une résidence unifamiliale dans le secteur de Notre-Dame-de-Grâce au dernier trimestre de 2017, une augmentation de 23 % par rapport à 2016.

> 40 %: Diminution du nombre d'inscriptions de résidences unifamiliales en vigueur à la fin de 2017 par rapport à 2016.

> 18,8 %: Pourcentage de la population de Notre-Dame-de-Grâce dont la langue le plus souvent parlée à la maison n'est ni le français ni l'anglais.

> 166 520: L'arrondissement de Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâce se classe au premier rang sur 19 arrondissements montréalais pour sa population, avec 166 520 habitants. De ce nombre, 67 475 vivent dans NDG.

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Sources: Fédération des chambres immobilières du Québec, Directeur général des élections du Québec, Ville de Montréal, Statistique Canada.

Photo Olivier PontBriand, Archives La Presse

L'avenue de Monkland