Chaque printemps, beaucoup d'acheteurs potentiels se lancent à la recherche d'une propriété. Or, trouver la maison qui répond à nos besoins au prix qui nous convient n'est pas si simple! Encore moins lorsque la maison est située dans un secteur chaud, où les prix se négocient à la hausse.

Comment faire un bon achat dans un marché qui bouillonne? Renouveler son bail et continuer de payer son loyer en attendant que le marché se stabilise? Ou encore «faire ses devoirs», comme disent les «experts», et s'assurer d'être financièrement capable d'acheter la maison de banlieue à 440 000 $, ou le condo en ville pour sensiblement le même prix?

«On le répète sans cesse, soulève le planificateur financier Sylvain De Champlain: il ne faut pas acheter sur un coup de tête!»

Il ajoute toutefois: «Si on décide d'acheter, il faut tenir compte de notre capacité à rembourser l'hypothèque. C'est bien beau, une maison, mais ça peut devenir lourd à porter si on doit se contenter de se bercer sur son balcon parce qu'on n'a plus les moyens de faire autre chose.»

«Une hausse de 2 % des taux hypothécaires, sur un emprunt de 400 000 $, ça peut représenter une augmentation des versements mensuels de 700 $! Avant d'acheter, il faut tenir compte d'une majoration des taux, qui peut survenir dans cinq ans, au renouvellement, et ne pas toujours se fier aux calculs virtuels des banques», dit Sylvain De Champlain.

Les questions de base

Une fois la question financière réglée, il importe de savoir pourquoi on veut accéder à la propriété, et dans quel endroit on souhaite payer nos taxes foncières, que ce soit à Montréal, en banlieue ou ailleurs au Québec, en milieu urbain ou à la campagne.

Avec tout ce que ce choix implique dans l'organisation de la vie quotidienne (emploi, transport, etc.).

Un bureau à la maison?

On l'aura deviné: il y a une multitude de questions à se poser avant de commencer à ratisser les quartiers et la banlieue à la recherche de «la» propriété.

«C'est d'abord l'emplacement que l'on doit considérer. Les maisons bien situées vont toujours prendre de la valeur, même dans un marché moins actif.»

Pour établir vos besoins, il n'est pas inutile d'établir une liste des «pour» et des «contre». Vous voulez une maison avec un grand bureau parce que vous êtes travailleur autonome? Vous cherchez un condo près d'une station de métro parce que vous n'avez pas d'auto et que votre emploi est au centre-ville?

Et si c'était une maison intergénérationnelle pour permettre à vos parents, ou à vos beaux-parents, d'habiter à la même adresse que vous?

Mieux vaut tenter de répondre à toutes ces questions avant de commencer à faire des visites. Ça vous évitera de vous éparpiller dans une quête qui peut être longue, parfois un peu décourageante aussi, même si vos objectifs sont précis. 

Un conseil, en terminant: si vous n'avez jamais pris un marteau dans vos mains, éloignez-vous des maisons qui «ont besoin d'amour»! Il serait sans doute plus avisé d'acheter une propriété clés en main, quitte à la payer un peu plus cher.

Photo Alain Roberge, Archives La Presse

Vous cherchez un condo près d'une station de métro parce que vous n'avez pas d'auto et que votre emploi est au centre-ville? C'est une question utile à poser avant de commencer vos recherches.