L'activité immobilière est demeurée soutenue, au cours de l'été, partout au Québec, avec une hausse du nombre de transactions et du prix médian des propriétés sur le marché de la revente, révèlent les plus récents chiffres de la Fédération des chambres immobilières du Québec.

Ainsi, pour un 13e trimestre consécutif, pour la période couvrant le troisième trimestre (juillet à septembre 2017), le marché est demeuré costaud dans l'ensemble de la province.

Le nombre de transactions a connu une hausse de 7 %, les prix se sont appréciés de 5 %, tandis que le nombre d'inscriptions de propriétés à vendre a chuté de 8 %.

Ces données sont contenues dans le Baromètre provincial du marché résidentiel que vient de publier la Fédération des chambres immobilières du Québec (FICQ).

«Il n'y a pas de doute que la vigueur de l'économie québécoise, la création d'emplois, le faible taux de chômage, légèrement au-dessus de la barre des 6 %, ainsi que l'arrivée de nouveaux acheteurs immigrants contribuent à cette belle performance», a commenté Paul Cardinal, directeur du service Analyse du marché à la Fédération.

«C'est la première fois, depuis que nous publions notre Baromètre provincial, qu'on observe une aussi longue séquence, soit 13 trimestres d'affilée, de hausses consécutives. C'est significatif.»

Montréal domine

Le directeur de la Fédération observe en outre que le marché de la grande région de Montréal demeure dominant, avec près de la moitié des ventes de propriétés (unifamiliales, condos, plex) et le prix médian le plus élevé, à 320 000 $.

À titre d'exemple, le prix médian d'une propriété, au Québec, se situe désormais à 239 000 $, en hausse de 5 % par rapport à l'été 2016.

Dans certaines villes, les prix sont encore plus bas. À Trois-Rivières, par exemple, on peut acheter une propriété pour aussi peu que 148 000 $. À Saguenay, le prix de vente moyen atteint 170 000 $.

N'empêche, «plusieurs centres urbains en périphérie de Montréal ont bien fait au cours du troisième trimestre, note Paul Cardinal. On peut penser à Saint-Sauveur, Joliette et Saint-Jean-sur-Richelieu».

Fait à souligner, le marché de la copropriété a repris du tonus au cours de l'été, avec des augmentations notables des transactions et du prix médian.

Un marché de vendeurs

Quoi qu'il en soit, les conditions du marché continuent d'être à l'avantage des vendeurs, étant donné que le nombre d'inscriptions sur le système Centris des courtiers immobiliers a chuté de 8 %, entre juillet et septembre. Le stock de propriétés disponibles diminue depuis quelques trimestres. En même temps, le nombre de maisons vendues continue de grimper. Le nombre de transactions a augmenté de 7 %.

Les délais de vente sont également en baisse de 8 % par rapport à la moyenne observée l'an dernier, au cours de la même période. Il faut désormais compter, en moyenne, 113 jours pour espérer vendre sa propriété.

Par ailleurs, l'analyste Paul Cardinal s'attend à ce que, dans son ensemble, 2017 soit encore «une bonne année», avec une hausse de prix « de 5 à 6 % ».

Il ne craint pas un ralentissement, en dépit de la montée des taux d'intérêt, «qui demeure faible et qui n'a encore eu aucun impact sur les intentions des acheteurs», précise-t-il.

Il observe par ailleurs attentivement les effets potentiels de la présence des acheteurs chinois qui ont découvert Montréal. Pour l'instant, «ce n'est pas ce qu'on peut appeler une ruée!», conclut-il.