Depuis le début de 2016, le marché des résidences secondaires à proximité des centres de ski et de plein air fait beaucoup mieux que le marché résidentiel traditionnel.

Dans certains secteurs, la hausse du nombre de transactions est d'au moins 20 %. C'est le cas de Saint-Sauveur (+ 22 %), Stoneham (+ 21 %) et Saint-Donat (+ 20 %).

«C'est ce qu'on a observé en faisant ces compilations», souligne Paul Cardinal, directeur, analyse du marché, à la Fédération des chambres immobilières du Québec (FCIQ).

«En comparaison, ajoute-t-il, le nombre de transactions dans le marché résidentiel n'a augmenté que de 6 % au cours de la même période [entre janvier et la fin d'octobre 2016].»

Courir les aubaines

Chose certaine, les acheteurs de «chalets de luxe» et de condos tout équipés continuent de courir les aubaines, dans un marché où les prix ont tendance à plafonner, sinon à dévaler... la pente.

Certains secteurs ont connu des baisses de prix notables. Qu'on pense à Potton (Mansonville), où se trouve la station Owl's Head, qui accuse depuis le début de 2016 un retard de 22 % par rapport au prix médian d'une maison unifamiliale, pour la période correspondante de 2015.

À Mont-Tremblant, le prix moyen a chuté de 17 %, tandis qu'à Orford, la diminution atteint 11 %.

C'est à Bromont (+ 17 %) que les prix se sont le plus fortement appréciés depuis janvier.

«Il faut interpréter ces statistiques avec prudence, relativise Paul Cardinal. Il faut comprendre que le marché de la résidence secondaire est difficile à évaluer avec précision, compte tenu de la diversité des propriétés à vendre et des écarts de prix. On peut trouver un chalet pas cher et une maison très luxueuse dans le même secteur.»

«Les baby-boomers s'achètent de plus en plus des résidences secondaires dans des zones touristiques pour aller y habiter en permanence, à la retraite. On ne parle pas de simples chalets. Certaines maisons sont plus luxueuses que leur maison principale!»

Une dépense discrétionnaire

Mais qui sont les heureux propriétaires de chalets avec quatre chambres à coucher équipés d'une baignoire à remous?

«Ceux qui achètent une deuxième résidence, explique le directeur de la Fédération, affichent généralement un bon bilan financier.»

«Il s'agit d'une dépense discrétionnaire, ajoute-t-il. Et c'est pourquoi les acheteurs prennent tout le temps qu'il faut avant d'arrêter leur choix sur une propriété et sur l'endroit où ils vont faire du ski.»

Pas étonnant, dans ces conditions, mesure-t-il, que les délais de vente soient «plus longs» et que les vendeurs doivent, à l'occasion, se montrer plus ouverts à la négociation.