Tous les chemins mènent à Lachine. La « banlieue » de Montréal, qui est en fait au 17e rang des arrondissements les plus populeux de la métropole (41 696 habitants, Statistique Canada - 2011) bénéficie d'une situation géographique qui pèse lourd dans le choix des acheteurs de maisons unifamiliales et de copropriétés.

Lachine est située à 15 minutes du centre-ville et à 5 minutes de l'aéroport Montréal-Trudeau. On peut trouver un cottage en bonne condition, dans la partie ouest de la ville, pour environ 400 000 $. Une maison en rangée, clés en main, se vend dans la même fourchette de prix. Lachine est en pleine effervescence. Le stock immobilier se renouvelle, de nouvelles familles s'y installent, des projets immobiliers d'envergure vont bientôt sortir de terre dans la partie est de la ville, là où se trouvait la Dominion Bridge.

Les choix d'André Robichaud

André Robichaud est « vendu » à Lachine. Le semi-retraité âgé de 65 ans, qui fait partie des membres fondateurs de la Société d'histoire de Lachine, mise sur pied en 1991, ne se voit pas vivre ailleurs. C'est là qu'il s'est enraciné ; c'est là, aussi, qu'il se voit vieillir aux côtés des jeunes familles qui s'installent dans les nouveaux quartiers.

Qu'est-ce qui vous a amené à Lachine ?

Je n'ai pas eu à faire ce choix puisque je suis né dans cette ville ! Mes parents habitaient rue Saint-Antoine, près de l'hôpital. Je n'ai jamais songé à aller vivre ailleurs par la suite. J'ai vu la ville se transformer, pour le mieux, tant sur le plan résidentiel que récréatif. Ce n'est pas un hasard si autant de cyclistes et d'amateurs de sports nautiques viennent pédaler aux abords du canal de Lachine ou naviguer sur le lac Saint-Louis, pendant la belle saison.

Quelle est la force de Lachine ?

Nous sommes une grande banlieue collée sur la ville, et c'est un net avantage pour les familles qui veulent profiter d'une qualité de vie tout en étant à une distance raisonnable de leur travail. Nous sommes, aussi, une ville qui a un riche passé. Lachine a su préserver son patrimoine tout en mettant en valeur ses bâtiments historiques, comme l'ancienne brasserie Dawes, où on brassait la Black Horse jusqu'au début des années 20.

Qu'est-ce qu'on pourrait améliorer ?

Il fut une époque où la rue Notre-Dame était belle et grouillante d'activité. On parlait alors de la « belle dame ». C'étaient les belles années du commerce, marquées par la présence forte de grandes industries telles que la Dominion Bridge. La « dame » a vieilli et il est grand temps de lui redonner un air de jeunesse. Ce sera une occasion d'attirer de nouveaux commerces pour desservir la population. Chose certaine, il va falloir offrir de nouveaux services pour répondre aux besoins de la population, qui est appelée à augmenter rapidement au cours des 20 prochaines années.

Le mot du courtier

François Mackay, 40 ans, vit à Lachine « depuis toujours ». Il est courtier immobilier à la tête du Groupe Mackay, le plus grand franchisé de l'enseigne Sutton au Québec avec 300 courtiers.

« Le prix des maisons rénovées prend de la valeur à Lachine », constate-t-il avec satisfaction. Il vient lui-même de dépenser 300 000 $ pour agrandir et rénover une maison des années 50 dans laquelle il vit depuis une quinzaine d'années, dans la partie ouest de Lachine, dans la 39e Avenue, près de la rue Sherbrooke.

Dans son voisinage, de nombreuses maisons d'après-guerre, principalement des cottages avec un revêtement en brique, ont eu droit à une mise à niveau au cours des dernières années.

« Dans cette ville, relève le courtier, les règlements sont stricts et c'est bien ainsi. On nous encourage à rénover nos maisons et il n'est pas question de les démolir à moins qu'il n'y ait pas d'autre issue. »

Quels sont ses arguments de vente pour inciter des acheteurs à faire une offre sur une propriété ? « Sans contredit, le bord de l'eau, répond-il. Nous avons accès à l'eau, aux rives du lac Saint-Louis, de la 6e à la 55e Avenue. On peut y faire des pique-niques, s'y détendre ou pédaler sur la plus belle piste cyclable vers le Vieux-Montréal. »

François Mackay considère enfin que le prix des propriétés demeure « encore abordable » à Lachine.

« Pour une maison comparable, soumet-il, on va payer jusqu'à deux fois moins cher à Lachine qu'à Notre-Dame-de-Grâce. Un acheteur en aura plus pour son argent à Lachine qu'à Saint-Henri ou Pointe-Saint-Charles, par exemple. »

PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, ARCHIVES LA PRESSE

Quels sont ses arguments de vente pour inciter des acheteurs à faire une offre sur une propriété à Lachine ? « Sans contredit, le bord de l’eau », répond le courtier François Mackay.

Photothèque Le Soleil

Source : Fédération des chambres immobilières du Québec, par l'entremise du système Centris