Les panneaux à base de bois destinés à la construction sont en train de faire leur nid dans les habitations. Guidés par un désir d'économie et la volonté générale de recyclage, des propriétaires jouent du contreplaqué dans tous les coins de la maison.

Le côté parfois rugueux, voire grossier, de certains types de panneaux ajoute une touche esthétique artisanale qui plaît. De plus, depuis deux ans, les nouvelles colles sans formaldéhyde ou à très faible émission ont rassuré les consommateurs.

Voici un aperçu des différents types de contreplaqué... et certaines de leurs utilisations.

Panneau gaufré (OSB) (Oriented Strand Board)

C'est le type le moins cher. Il est composé de gros copeaux de différentes tailles. Il est encollé et croisé, ce qui lui donne cette apparence si particulière. Durable, économique, très solide et procurant une bonne isolation, il peut être utilisé en aménagement intérieur ou en construction. Il possède une face très lisse, qui est cirée. Une feuille de 4 sur 8 pi de 7/16 po d'épaisseur coûte environ 8$.

MDF (Medium Density Fiberboard)

Il s'agit d'un composé de poussière de bois, avec un liant à base de résine. C'est pourquoi le matériau est ainsi très fin d'aspect. Il est aussi compact et lourd. Il est beaucoup plus résistant que l'aggloméré (voir ci-dessous). Une feuille de 4 sur 8 pi et 3/4 po d'épaisseur revient à quelque 32$. Il peut être teint, ciré ou laqué.

Photo fournie par Langevin & Forest

Panneau de MDF.

Contreplaqué américain (7 plis)

Il existe plusieurs niveaux de qualité de ce genre de panneaux. Les plus populaires pour l'intérieur auprès des consommateurs: le sélect, avec noeuds pleins, et le B1C (beau sur un côté), avec une surface lisse. Ce dernier s'emploie pour la fabrication de meubles et d'armoires, ou encore pour tous les projets nécessitant une finition de bois naturel. «On le retrouve dans le sapin Douglas ou BCFir», explique Raymond Ricard, représentant à la division commerciale chez Langevin&Forest. Les prix varient selon l'épaisseur. Pour une épaisseur standard de 3/4 de pouce, il faut compter 36$ pour la feuille d'épinette sélect et plus de 50$ pour une feuille haut de gamme B1C en sapin Douglas.

Contreplaqué russe ou multiplis (12 à 14 plis)

C'est le contreplaqué de luxe. Les designers et les architectes l'emploient souvent, car il a fort belle apparence, en plus d'être plus résistant que le contreplaqué fait en Amérique. En fait, il accumule de 12 à 14 couches successives de très fins panneaux de merisier. «Ce contreplaqué, c'est comme un essuie-tout de merisier!», lance M. Ricard à la blague. Les professionnels s'arrangent pour laisser le chant apparent (le côté), car les nombreux plis du produit sont très esthétiques. On se sert du merisier russe pour faire des caissons d'armoire de cuisine, des côtés de tiroirs, des bureaux, et même des planchers. La feuille de 5 sur 5 pi, de 3/4 de pouce d'épaisseur revient à 45$. Mais il en coûte 70$ pour une feuille standard de 4 sur 8 pi.

Contreplaqué marin

On peut aussi se procurer du contreplaqué américain B1C (beau d'un côté, en sapin ou BCFir) recouvert d'une colle marine beaucoup plus résistante à l'humidité. Ces panneaux sont utilisés pour les bateaux et n'ont donc pas de réelle utilité dans la maison, sauf pour ceux qui cherchent un contreplaqué à deux faces lisses, ce qui est difficile à trouver dans l'industrie. On pourra donc l'employer pour une armoire, là où la face intérieure est apparente. Bon à savoir: il coûte trois fois le prix d'un contreplaqué courant.

Aggloméré

Le panneau est composé de sciure et de très petits copeaux de bois. Aussi appelé panneau de particules, il est encollé et pressé à chaud. Économique (autour de 15$ pour un panneau de 4 sur 8 pi et 5/8 po d'épaisseur), il est, paradoxalement, peu résistant à l'humidité, mais employé depuis toujours comme matériau de cuisine!

Photo fournie par Langevin & Forest

Contreplaqué marin.