La maison 2010 de la Fondation Maurice Tanguay - tout comme ce fut le cas pour les 13 précédentes - , c'est le prestige et la beauté au service des enfants handicapés. Ses revenus leur profiteront. Et tandis que le gagnant en héritera, le public, lui, en aura rêvé.

«Ces enfants sont en or», trouve le président de la Fondation, Maurice Tanguay. Il est épris de leur belle innocence, de leur abandon, de leur sérénité, de l'intelligence de leur coeur et de leur courage.

 

Du courage de leurs parents, aussi. «Et de mères monoparentales qui vivent une grande solitude et qui, souvent, ont été laissées pour compte par leurs maris défaitistes ou oublieux de leurs devoirs», blâme M. Tanguay.

Jennifer, une de ses petites-filles, âgée maintenant de 20 ans et qui fait, dit-on, fort bien les choses, est née porteuse d'un handicap. «Elle fait équipe avec les administrateurs et le personnel d'Ameublements Tanguay deux jours par semaine. Avec mon fils Jacques, spécialement», confie-t-il au Soleil à l'occasion d'une entrevue téléphonique.

Dans nos bureaux, continue-t-il, celle par qui la Fondation est née, il y a 19 ans, essaime le bonheur. C'est, du reste, de la maison que l'organisme tire l'essentiel de ses revenus. Soit à peu près 1 million $, en 2009.

Enfin, M. Tanguay dit «adorer» ses employés et avoir pour modèle l'abbé Jean Lafrance. C'est au pied de la Pente-Douce que l'ecclésiastique s'emploie à aider les 15 à 19 ans, garçons et filles socialement en difficulté.

Pour sa part, le président de la Fondation Maurice Tanguay entend désormais porter assistance aux enfants de la rue. «Hélas! il y en a de plus en plus», s'inquiète l'homme d'affaires de 77 ans, marié depuis plus de 50 ans.

Style Prairie

La maison 2010 de la Fondation, très fenêtrée, est d'esprit contemporain. Avec ses longues corniches, elle emprunte au style Prairie. Cette finesse interdit au soleil de darder les fenêtres l'été, mais lui laisse une totale latitude l'hiver. Par ailleurs, derrière, la toiture s'allonge de telle manière qu'elle couvre la grande véranda sous laquelle prend place une terrasse de relaxation où cohabitent spa et chaises longues.

Le revêtement de la maison est en pierre et acrylique aux tons de terre. Quatre colonnes en pyramide tronquée ébruitent sa robustesse. Alors que trois d'entre elles se cambrent contre le terrain en dénivelé, à l'arrière, où l'aspect et la fonction de villégiature de la maison s'opposent au formalisme, néanmoins élégant, de la façade, à l'avant.

Mais cette maison splendide, chauffée à l'électricité et admissible à la certification Novoclimat, est à construire. Si le gagnant, dont le nom sera dévoilé le 19 septembre, la veut, naturellement. Pour l'instant, elle est virtuelle. On peut la visiter, un peu comme si on y était d'ailleurs, sur mi casa.ca/maison-tanguay-2010.

Quant à l'intérieur, il est lumineux, grand ouvert, brillant, télévisuel ou métallique. Champêtre parfois.

Puis, dans un langage contemporain, il ravit aux années 70 certaines libertés d'expression décoratives. Le poster devient un grand imprimé, ici; le trophée de chasse, une tête de chevreuil aluminium floue, là. Des murs et des carpettes zébrés prennent aussi place.

«Dans le salon, on a envie de se blottir; dans la salle à dîner qui lui est contiguë, avec la coquetterie de son luminaire cristallin, ses chaises dépareillées avec calcul et ses rideaux fins à guirlandes, on a le goût d'être ensemble, de manger bien, agréablement et avec distinction. Ailleurs, les stores découpent la lumière», résume Caroline Fréchette, designer au service du Groupe Tanguay, qui a signé l'aménagement intérieur.

 

Billets

Pour le reste des tirages et en vue, tout compte fait, de remporter la maison 2010 de la Fondation Maurice Tanguay, vous pouvez obtenir votre billet (10 $, trois chances) en composant le numéro de téléphone que voici : 1 877 717-4411. Ou bien sur Internet : micasa.ca/maisontanguay/ inscription