Pourquoi de gros édifices comme le Palais national se sont-ils effondrés alors que d'autres constructions ont plus ou moins résisté au violent séisme en Haïti? J'ai posé cette question (et bien d'autres) à Pieter Sijpkes, professeur agrégé, spécialisé en structure, à l'École d'architecture de l'Université McGill.

Lucie Lavigne: M. Sijpkes, quels sont les constructions les plus «fragiles» lors d'un séisme?

Pieter Sijpkes: Règle générale, les édifices de moins de 12 étages sont construits afin de vaincre la gravité (la compression). Dans des constructions plus hautes, les forces latérales du vent gouvernent leur design. Le problème avec les tremblements de terre? Ils génèrent des tensions et des forces de cisaillement qui produisent des mouvements latéraux. Conséquence: l'immeuble veut suivre le mouvement du terrain. Ce qui peut entraîner un écroulement.

Plus un immeuble est haut et lourd, plus il est dangereux. Un calcul des charges sismiques (selon la région où se trouve l'édifice) doit être minutieusement effectué. Quant aux petites habitations, les risques d'effondrement sont plutôt minimes, à moins qu'elles ne soient en mauvais état. Ou que les normes de construction n'aient pas été respectées.

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